Milliardaire quelques minutes… par accident!

Par La rédaction | 24 août 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : samuraitop / 123RF

Un client de la Bank of America (BofA) a été crédité par erreur de 2,45 milliards de dollars l’espace de quelques minutes, rapporte Bloomberg.

Quelques jours après que Citigroup a fait la une des journaux américains pour avoir accidentellement envoyé 900 millions de dollars à un groupe de prêteurs de la firme de cosmétiques Revlon, Blaise Aguirre, un habitant du Massachusetts, a lui aussi connu la même mésaventure. En consultant son compte bancaire sur son application mobile puis sur le site web de l’institution financière, il a en effet constaté que son compte était créditeur de quelque 2,45 milliards de dollars.

Psychiatre de son état, Blaise Aguirre ne s’est toutefois pas laissé démonter. Après le choc initial qui a suivi cette découverte, il a contacté la banque, qui lui a confirmé qu’il s’agissait bien d’une erreur, due à un bogue informatique. « L’argent n’a jamais vraiment été là. Il s’agissait d’une erreur d’affichage et rien de plus, et cette erreur a très vite été corrigée », a déclaré un porte-parole de BofA.

CITIGROUP A AUSSI DES PROBLÈMES

Selon Bloomberg, cet incident n’est pas le premier du genre à toucher des clients du géant bancaire américain. Au début du mois d’août, plusieurs d’entre eux ont en effet connu les mêmes problèmes d’affichage de soldes erronés sur leurs services en ligne et mobiles. L’agence de presse relève toutefois que « cette erreur n’était pas aussi potentiellement lucrative que le mirage des 2,45 milliards de dollars versés dans le compte bancaire de Blaise Aguirre, puisque, dans leurs cas, les comptes affichaient des soldes de zéro dollars ».

L’affaire ne s’est pas réglée aussi facilement en ce qui concerne les erreurs commises par Citigroup au début du mois, note encore Bloomberg. En effet, si certains des prêteurs ont volontairement renvoyé les fonds qu’ils avaient reçus à la suite d’un bogue informatique, la banque s’est retrouvée engagée dans un combat juridique avec des fonds spéculatifs, dont Brigade Capital Management et HPS Investment Partners, qui refusent toujours de lui retourner l’argent.

Avocat de Brigade Capital et de HPS, Benjamin Finestone a ainsi déclaré la semaine dernière à un juge fédéral que les sociétés qu’il représente ne reconnaissaient pas le fait qu’il s’agissait là d’un transfert erroné. De son côté, Citigroup soutient que les actions des fonds spéculatifs « menacent l’intégrité de la fonction d’agence administrative et minent la confiance du public dans le système bancaire mondial ».

La rédaction