On en sait plus sur la nouvelle cryptomonnaie de Facebook

Par La rédaction | 17 juin 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Patra Kongsirimongkolchai / 123RF

Facebook s’apprête à révéler mardi des détails sur sa nouvelle cryptomonnaie. De gros joueurs pourraient être associés au projet.

Testée à l’interne dans les prochains mois, la devise, possiblement nommée « Libra », devrait faire son apparition dans une douzaine de pays en 2020, indique l’Agence France-Presse. Elle pourrait transiter par des applications détenues par Facebook, notamment Messenger et Whatsapp. Les plateformes d’échange de cryptomonnaies Coinbase et Gemini auraient aussi été approchées.

Le réseau social serait également en discussion avec des banques et des courtiers pour permettre aux individus de changer leur argent en « Libra » et avec des commerçants pour qu’ils acceptent d’être payés avec cette cryptomonnaie en échange de frais de transaction plus faibles que la moyenne.

Des firmes de transfert d’argent, telles que Western Union, auraient aussi été approchées pour permettre aux personnes qui n’ont pas de compte bancaire de s’échanger la devise virtuelle.

Visa, Mastercard, PayPal et Uber auraient déjà rejoint le projet, rapporte le Wall Street Journal. Des partenaires étonnants, étant donné que les cryptomonnaies sont souvent été considérées comme des concurrentes des cartes de crédit, a mentionné la spécialiste des devises virtuelles Cathy Mulligan lors d’un panel de discussion de l’ONU tenu en Suisse.

COMMENT ÇA MARCHE? 

Tout comme le bitcoin, Libra serait basée sur la chaîne de blocs (blockchain), un registre décentralisé, public et infalsifiable qui permet de garantir la fiabilité des échanges sans faire appel à un tiers.

Mais la comparaison s’arrête là. La devise de Facebook serait adossée à un panier de monnaies réelles, évitant ainsi les fluctuations importantes que vit le bitcoin.

Si certains estiment que le projet pourrait relancer l’intérêt autour des cryptomonnaies, actuellement sur une pente descendante, d’autres croient qu’il pourrait au contraire porter ombrage aux autres devises virtuelles et faire baisser leur valeur.

DES INQUIÉTUDES

La future monnaie de Facebook ne suscite pas que de l’enthousiasme. Des représentants du média social auraient rencontré des dirigeants du Trésor américain pour tempérer leurs inquiétudes au sujet des risques de blanchiment d’argent et des processus de vérification de l’identité des utilisateurs.

Le comité sur les banques du sénat américain interrogeait aussi le géant américain en mai dernier au sujet de la protection des consommateurs et de la sécurisation des données. En effet, l’un des objectifs de Facebook avec Libra est d’obtenir de nombreuses données sur les habitudes de consommation de ses utilisateurs.

La rédaction