Pas de baisse de taux avant juillet

Par La rédaction | 18 janvier 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : valerijsergeev / 123RF

Le Conseil de politique monétaire de l’Institut C.D. Howe recommande à la Banque du Canada de ne pas toucher à son taux directeur jusqu’en juillet 2020, puis de le baisser à 1,50 quelque part dans les six mois suivants.

Le taux actuel de 1,75 % était le taux médian des recommandations des neuf membres du conseil. Pas moins de sept membres sur les neuf qui ont voté étaient d’avis que la Banque du Canada devrait laisser son taux inchangé en janvier 2020. 

PAS TOUS D’ACCORD

Les membres ne s’entendaient pas tous sur la suite. En effet, quatre d’entre eux souhaitent voir le principal taux directeur baisser avant 2021, alors que trois membres souhaitent plutôt le voir monter.

Steve Ambler, professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal, propose de laisser le taux inchangé toute l’année. Edward A. Carmichael, associé fondateur de Ted Carmichael Global Macro, et Jean-François Perreault, vice-président principal et économiste en chef de la Banque Scotia, le verraient plutôt baisser à 1,25 en janvier 2021.

MOINS D’INQUIÉTUDES

En règle générale, les membres du conseil ont un regard plus positif qu’à la fin de 2019 sur l’économie mondiale, mais se soucient de l’avenir de la croissance économique et de l’inflation au Canada.

Les membres ont aussi vu passer des sondages différents ces dernières semaines quant à la confiance des dirigeants d’entreprise. Or, ce niveau de confiance peut dicter les décisions d’investissement.

Les craintes de récession aux États-Unis ont diminué et l’activité économique outre-mer semble reprendre. Une direction plus claire du Brexit et un répit dans les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis donnent une allure plus pimpante à l’économie mondiale. 

TURBULENCES À LA FIN DE L’ANNÉE

En somme, l’activité économique et l’inflation laissent penser qu’il serait inutile de modifier le taux pour l’instant. Certains membres du conseil ont aussi souhaité éviter que les foyers endettés affrontent une hausse des intérêts, en plus de tenir compte de la croissance inégale entre les différentes régions du Canada.

Ceux qui prévoient le besoin d’une baisse des taux au début de 2021 s’inquiétaient surtout du risque déstabilisateur de l’élection américaine, qui aura lieu en novembre 2020. 

La rédaction