Pas de hausse de taux svp!

Par La rédaction | 2 Décembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Illustration représentant un symbole de pourcentage et un conseiller semblant perplexe.
Photo : seamartini / 123RF

La Banque du Canada (BdC) devrait maintenir son taux directeur à 1,75 % jusqu’en décembre 2020, recommande l’Institut C.D. Howe.

Dans une note publiée jeudi, le Monetary Policy Council du think tank économique estime que la banque centrale a intérêt à le conserver au niveau actuel tout au long de l’année prochaine, et même à le réduire si besoin.

Cette « recommandation officielle » reflète le vote de la majorité des neuf membres présents lors de la dernière réunion du conseil. Quatre d’entre eux ont estimé que « divers risques entourant les perspectives économiques » justifiaient une baisse du taux du financement à un jour « à un moment donné en 2020 », tandis qu’aucun participant à la réunion ne s’est prononcé en faveur d’une hausse. La moyenne des membres recommandent de le fixer à 1,5 % pour le deuxième semestre de l’an prochain.

« RELATIVEMENT OPTIMISTE » POUR 2020

Les neuf membres ont demandé à la banque centrale qu’elle maintienne son taux directeur au niveau actuel à l’issue de sa prochaine session, qui se tiendra ce mercredi. Cinq d’entre eux se sont prononcés en faveur du maintien de la même cible jusqu’en décembre 2020, alors que les quatre autres ont réclamé une réduction du taux directeur à 1,50 % en janvier. Quant à l’annonce de juin 2020, l’un de ces quatre votants a suggéré de viser un taux de 1,50 %, alors les trois autres penchaient pour 1,25 %.

« L’activité économique au Canada croît à un rythme compatible avec l’inflation de 2 % », mais « un certain nombre de risques potentiels au pays et à l’étranger pourraient compromettre cette performance », relève l’institut dans sa note.

Sa principale préoccupation demeure « la situation financière tendue des ménages canadiens », de même que le surendettement induit par la hausse du coût d’accession à la propriété. À ce sujet, plusieurs membres du conseil ont d’ailleurs insisté sur la nécessité que la Banque du Canada « évite d’encourager l’emprunt et l’investissement résidentiel en abaissant le taux du financement à un jour ».

De même, ils ont noté que si la hausse des taux hypothécaires ou le recul du revenu des ménages freinait l’activité immobilière au pays, la BdC serait contrainte de réduire son taux afin d’« éviter une baisse qui pourrait ralentir suffisamment la croissance globale pour que l’inflation soit inférieure à sa cible ».

TENSIONS AU SUD

À l’étranger, les membres du conseil ont jugé que les craintes au sujet d’une éventuelle récession aux États-Unis et dans le reste du monde s’étaient « quelque peu apaisées » depuis la dernière annonce de la banque centrale canadienne concernant son taux directeur. Néanmoins, « le ton général de la réunion est resté prudent », car les tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine « continuent de représenter un risque majeur pour la confiance et la croissance mondiales », insiste l’Institut.

La rédaction