Pourquoi la récession est inévitable au Canada

Par La rédaction | 4 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Canada tombera en récession au cours de l’année 2023, si on se fie aux multiples données disponibles.

Depuis le printemps, le mot « récession » est sur toutes les lèvres, mais cette prédiction ne s’est pas encore concrétisée dans la réalité.

Ce sera le cas en 2023, si on en croit certaines des plus grandes institutions canadiennes.

C’est d’abord la Banque du Canada qui donne le signal d’une future récession, en relevant progressivement ses taux d’intérêt. À chaque hausse, les conditions du crédit se resserrent, et limitent les possibilités d’investissement des entreprises et de consommation des ménages. Le coût de l’argent augmente, freinant le financement de l’économie. Et la banque centrale n’en a pas fini avec ses hausses de taux : après les avoir relevé de 300 points de base depuis mars, elle a prévenu que de nouvelles augmentations sont à venir, déclare le Financial Post.

Ces relèvements des taux d’intérêt vont continuer à essouffler la dynamique du marché immobilier canadien. Desjardins s’attend donc à un ralentissement des ventes résidentielles en 2023, avec une influence sur les prix de vente. Ce phénomène contribuera à faire entrer le Canada en récession au premier semestre 2023.

En plus de l’immobilier, le marché de l’emploi va lui aussi favoriser la récession, selon la banque RBC. Le taux de chômage, certes encore faible, va progressivement remonter. La bonne nouvelle est que le Canada part d’un niveau modeste, ce qui devrait éviter une récession trop profonde.

Mais la consommation des ménages souffrira du ralentissement sur le marché immobilier. Avec la baisse du prix des maisons, les ménages se sentiront moins riches. Leur impression sera renforcée par le recul des marchés financiers. Et comme le rythme de création d’emplois ralentira, les ménages pourraient donc faire des coupes dans leur budget… ce qui aggravera la récession.

Enfin, le Canada n’est pas seul au monde. Or, c’est toute l’économie mondiale qui est en train de ralentir. Les États-Unis et la zone Euro voient leurs banques centrales resserrer les conditions du crédit. Le Canada ne peut donc pas compter sur ces partenaires commerciaux pour le prémunir contre la récession. La principale question devient alors : quel sera le moteur du retour à la croissance ?