Quand la PCU doit être remboursée

Par La rédaction | 10 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : inueng / 123RF

La Prestation canadienne d’urgence (PCU) pourrait bien réserver de mauvaises surprises à certains bénéficiaires.

Des bénéficiaires de la PCU doivent s’attendre à rembourser des montants perçus à tort. Et si pour certains fraudeurs, ce ne sera pas une surprise, d’autres bénéficiaires risquent de devoir rembourser alors qu’ils étaient de bonne foi.

C’est que la communication d’Ottawa a laissé place à des imprécisions au moment de faire connaître le droit à la PCU, relève le chroniqueur Daniel Germain dans les pages du Journal de Montréal.

Les travailleurs autonomes qui ont demandé la PCU en se basant sur leurs revenus bruts risquent de faire partie des personnes désagréablement surprises. En effet, ils devaient se baser sur leurs revenus nets, c’est-à-dire après déduction de leurs dépenses professionnelles, pour réclamer ou non la PCU.

Ces revenus nets devaient dépasser 5 000 $ en 2019 ou au cours des 12 mois précédant la demande afin de donner droit à la PCU. Un travailleur autonome ayant facturé pour 12 000 $ en 2019, mais ayant eu des dépenses professionnelles de 7 000 $, n’a donc pas droit à la prestation fédérale.

Pour un travailleur autonome ayant obtenu jusqu’à 12 000 $ de PCU, la note risque d’être salée si le calcul était erroné…

D’autres bénéficiaires pourraient bien devoir rembourser leur PCU… mais ceux-là ne seront pas surpris. Le nombre de signalements de fraude a la PCU a doublé depuis un mois, indique Radio-Canada.

LE QUÉBEC EN TÊTE

Le Centre antifraude du Canada (CAC) a compté 1 300 signalements en juillet… et 2 600 au mois d’août. À lui seul, le Québec représente 37 % des fraudes signalées dans tout le Canada.

Le CAC attribue cette part importante de la province aux fuites de données qui s’y sont produites dans les années écoulées. Des fraudeurs ont plus de facilité à obtenir des informations personnelles sur des citoyens, qu’ils peuvent ensuite utiliser pour réclamer des prestations en leur nom… tout en les percevant à leur place.

Pourtant, il s’agit uniquement de la pointe de l’iceberg. Seulement de 0,5 à 1 % des fraudes sont communiquées au CAC, d’après les propres estimations de l’organisme.

La rédaction