Toujours pas automatique, le crédit pour solidarité

Par La rédaction | 2 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Femme âgée pensive, assise au bord d'une fenêtre.
Photo : dimaberkut / 123RF

Plus de 40 000 Québécois à faible revenu ne reçoivent pas le crédit d’impôt pour solidarité alors qu’ils y ont droit. Et la situation ne risque pas de changer à court terme, car Québec refuse de le rendre automatique.

Le Parti québécois (PQ) a déposé hier une motion à l’Assemblée nationale pour que le crédit d’impôt soit versé à même les prestations de l’aide de dernier recours, comme l’a recommandé le Protecteur du citoyen l’année dernière. La CAQ s’est dite prête à « évaluer la possibilité », mais ne s’est pas engagé à le faire d’ici la mise à jour économique de l’automne, comme le demandait le PQ.

« C’est quand même une drôle de réaction. Tous les autres partis étaient d’accord. Je rappelle que c’est 40 000 personnes qui vivent dans la pauvreté et qui ont besoin de ce crédit-là », a commenté à La Presse le député Harold LeBel, porte-parole du PQ pour les aînés, qui a présenté la motion.

À l’heure actuelle, les prestataires doivent remplir une déclaration de revenus pour avoir droit au crédit d’impôt pour solidarité. Or, les personnes en question sont parmi les plus défavorisées de la société, et peuvent avoir énormément de mal à comprendre des documents fiscaux, écrit Stéphanie Grammond dans La Presse. Puisqu’ils ne paient pas d’impôt, ils croient ne pas avoir besoin de faire cet exercice. Ils se privent toutefois, sans le savoir, de crédits d’impôt parfois très payants.

Les 40 000 individus qui bénéficieraient d’un versement automatique du crédit d’impôt pour solidarité représentent le tiers des 130 000 Québécois qui reçoivent l’aide de dernier recours. Jusqu’en 2011, ce crédit était versés à tous les prestataires sans qu’ils aient à faire de démarches particulières.

La rédaction