Un rebond boursier difficile à expliquer

Par La rédaction | 27 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Taureau et ours sur une table.
Photo : bacho12345 / 123RF

L’indice S&P 500 a réalisé une remontée spectaculaire de plus de 18 % depuis le creux atteint le 24 décembre dernier. Un retour en force que les analystes de Wall Street ont bien du mal à expliquer.

Si l’on se fie uniquement aux données fondamentales influençant le cours des titres boursiers, la bonne performance du S&P 500 est pour le moins étonnante, rapporte CNBC.

Les dernières semaines ont été le théâtre d’un vaste mouvement de révision à la baisse des bénéfices des entreprises. En fait, les prévisions de croissance des bénéfices des sociétés du S&P 500 pour le premier trimestre de 2019 ont même viré au négatif. Les attentes concernant la croissance du PIB américain ont également été revues à la baisse, glissant sous les 2 %.

« Les marchés devront soit redescendre pour s’ajuster aux prévisions de croissance des sociétés, soit réévaluer à la hausse les attentes de bénéfices pour justifier les niveaux de valorisation actuels des actions », a indiqué Torsten Slok, économiste international en chef à Deutsche Bank, en entrevue à CNBC.

LES INVESTISSEURS OPTIMISTES

Dans la foulée du mois de décembre le plus désastreux depuis la Grande Dépression, l’indice phare du marché boursier américain a connu son mois de janvier le plus prolifique en 30 ans. Le mois de février devrait également se terminer sur une note positive.

Cette reprise pourrait en partie s’expliquer par l’optimisme grandissant des investisseurs américains concernant la conclusion d’un accord commercial avec la Chine. Les marchés ont aussi été rassurés par la volonté annoncée de la Fed de mettre la pédale douce sur le resserrement de la politique monétaire américaine.

Les investisseurs doivent tout de même se montrer prudents : les prévisions de croissance n’ont pas suivi le rebond du marché, alors que certains indicateurs économiques laissent présager une fragilité accrue.

« Une autre interprétation possible est que les fortes ventes de titres au quatrième trimestre ont poussé les prévisions de croissance du PIB à la baisse. Avec la remontée, des marchés, certains s’attendent peut-être à voir les indicateurs économiques rebondir. Ce n’est toutefois pas ce que nous observons jusqu’à présent », explique Torsten Slok.

La rédaction