Une assurance plus abordable… et numérique

Par La rédaction | 2 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Drapeau de la Chine
Photo : Igor Ilnitckii / istockphoto

L’exemple de la Chine peut laisser imaginer la direction que prendra le monde de l’assurance après la crise du coronavirus.

L’épidémie de la COVID-19 a entraîné un bouleversement des habitudes d’assurance du côté du géant asiatique.

L’assureur-vie Ping An a vu le nombre de ses clients baisser de 9 % durant l’épidémie. Mais parallèlement, il a vu bondir le nombre d’inscriptions à des consultations médicales en ligne sur son application Good Doctor, pour atteindre 1,1 milliard de personnes, indique GlobalData.

« Les temps sont extraordinairement difficiles pour toutes les entreprises, et la perte d’autant de clients par Ping An n’est pas une surprise, observe Ben Carey-Evans, analyste des assurances à GlobalData. Il est impressionnant qu’elle ait réussi à étendre sa portée bien au-delà de sa base de clients grâce à son application numérique. (…) Elle a maintenant un accès direct à 1,1 milliard de personnes grâce à cette application. »

La Commission de régulation des banques et des assurances (BCIRC) a aussi donné un coup de pouce au marché de l’assurance en accélérant l’approbation de nouveaux produits d’assurance maladie grave à bas prix. Ces produits proposent des primes de 15 à 30 % inférieures à celles des produits standard. Ce geste devrait contribuer à développer le marché de l’assurance maladie grave en Chine.

Ces constats laissent-ils présager ce que sera le monde de l’assurance après la pandémie de la COVID-19? « Le secteur de l’assurance dans le monde entier devrait connaître des changements importants à la suite de cette pandémie, croit Ben Carey-Evans. Les assureurs ne pourront pas revenir à la situation d’avant lorsqu’elle finira par se calmer. Les premiers exemples en Chine suggèrent que des politiques plus abordables pour augmenter la portée de l’assurance et l’accès aux services numériques comme les médecins généralistes virtuels seront essentiels pour ramener les consommateurs dans l’assurance. »

La rédaction