Une dépression plutôt qu’une récession

Par La rédaction | 1 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Crise financière
Photo : SARINYAPINNGAM / iStock

Le monde traverse une dépression qui se compare plus à la Grande dépression de 1929 qu’à la crise de 2008.

L’économie ne sera plus jamais comme avant la crise de la COVID-19. Des entreprises sont fermées et ne rouvriront pas, les restaurants et les compagnies aériennes ne peuvent pas espérer retrouver une activité normale dans quelques mois, lit-on dans le Financial Post. 

Il ne s’agit donc pas d’une récession, où l’activité économique se réduit quelque temps avant de redémarrer avec un tissu économique similaire à celui existant avant le ralentissement de l’économie.

Il s’agit plutôt d’une dépression, qui est une diminution considérable et durable de l’activité économique, observe le quotidien. La situation présente ressemble donc davantage à la Grande dépression, qui a duré de 1929 à 1933, plutôt qu’à la crise de 2008-2009.

Une dépression a un effet important et à long terme sur les comportements des consommateurs, des entreprises et des gouvernements.

Pour l’heure, les efforts budgétaires des gouvernements tentent de masquer l’ampleur de la crise. Mais cette aide ne pourra pas durer éternellement, prévient le Financial Post.

RECUL HISTORIQUE POUR LES FEMMES

Cette description inquiétante de la situation économique mondiale s’applique particulièrement aux femmes. La pandémie risque d’effacer les gains réalisés par celles-ci quant à leur place dans l’économie, met en garde Bloomberg.

Aux États-Unis, Bloomberg constate que de plus en plus de femmes âgées entre 25 et 54 ans quittent la vie active pour s’occuper de leurs enfants. Dans certains États, la rentrée des classes n’a toujours pas eu lieu en raison de la pandémie. Et le chômage a frappé bien plus les femmes que les hommes, notamment dans l’hôtellerie et les services.

Cette sortie du marché du travail risque de laisser des traces sur le long terme. L’écart salarial entre les sexes risque de se creuser davantage. Les femmes perdront des occasions de promotions et de rémunération.

Or, lors d’une récession classique, ce sont les hommes qui tendent à perdre davantage leur emploi que les femmes, constate Bloomberg. Mais s’il ne s’agit pas d’une récession, mais bien d’une dépression, les femmes pourraient être les premières perdantes de ce bouleversement de l’économie.

La rédaction