Une nouvelle vision de la retraite chez les Québécois

Par La rédaction | 5 avril 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : iStockphoto/Johnny Greig

D’après un récent sondage de H&R Block Canada, presque la moitié des Québécois ne sont pas préparés pour leur retraite, n’ont pas assez d’économies et comptent travailler à temps partiel pendant leur retraite.

Il n’y a pas si longtemps encore, la vision traditionnelle de la retraite était que vers 65 ans, les Québécois célébraient la fin de leur emploi à temps plein, profitant du revenu stable de leur régime de retraite d’entreprise ou du gouvernement.

Toutefois, cette vision « a évolué de façon spectaculaire, alimentée par des changements dans les options de plans d’épargne fiscalement avantageuses, par les réalités changeantes de la main-d’œuvre, par l’économie des petits boulots et par l’environnement économique dominant », a déclaré Peter Bruno, président de H&R Block Canada.

SEMI-RETRAITE OU RETRAITE D’APPOINT PRÉCOCE ?

En effet, même si les Québécois prévoient toujours quitter leur travail à temps plein une fois à la retraite, 49 % envisagent toutefois d’avoir un petit boulot pour toucher des revenus, introduisant ainsi une nouvelle réalité quant à l’avenir de la retraite.

Le sondage révèle aussi que 44 % Québécois comptent prendre leur retraite avant 64 ans. Au pays, l’âge moyen à la retraite était, en 2022, de 64 ans et 6 mois, d’après Statistique Canada.

En fait, les attentes quant à l’âge de la retraite chez les répondants se répartissent ainsi : entre 45 et 54 ans (5 %) ; 55 à 64 ans (39 %) ; 65 à 69 ans (35 %) ; 60 à 64 ans (27 %) et 70 ans et plus (21 %).

Fait à souligner, 36 % des répondants de 18 à 54 ans croient qu’ils ne prendront jamais leur retraite.

UNE PRÉPARATION À LA RETRAITE INÉGALE

Par ailleurs, il appert que les Québécois comptent beaucoup sur les régimes de retraite parrainés par les employeurs et les régimes de retraite administrés par le gouvernement pour financer leur retraite.

Ainsi, 59 % des Québécois déclarent posséder un REER et 4 % prévoient en avoir un à l’avenir. De plus, 48 % ont un CELI et 6 % prévoient en obtenir un éventuellement.

Parmi les répondants, 34 % ont un régime de retraite enregistré parrainé par leur employeur, tandis que 17 % disent qu’ils compteront sur les régimes de retraite du gouvernement.

Par ailleurs, la méconnaissance des options et des stratégies fiscalement avantageuses d’épargne-retraite persiste chez 53 % des Québécois, y compris chez ceux ayant déjà un plan de retraite. 

Plus d’un Québécois sur dix (17 %) déclare ne pas avoir de régime d’épargne-retraite, et 5 % disent préférer dépenser plus d’argent pour maintenir un bon niveau de vie plutôt que de le placer dans un CELI ou un REER.

UN SENTIMENT MITIGÉ FACE AUX PERSPECTIVES DE RETRAITE 

À cause de la conjoncture économique, de nombreux Québécois s’inquiètent par rapport à leur retraite.

En effet, 37 % des répondants estiment qu’ils n’ont pas assez d’argent à la fin du mois pour épargner pour la retraite, tandis que 63 % affirment qu’ils mettront probablement moins d’argent dans leur CELI ou leur REER cette année, en raison de l’augmentation du coût de la vie.

En revanche, 29 % jugent épargner suffisamment chaque mois pour leur retraite et 48 % se sentent en confiance quant à leur plan de retraite.  

Le sondage en ligne commandé par H&R Block a été mené du 14 au 16 février 2023 auprès de 1 501 Canadiens membres du Forum Angus Reid.

La rédaction