Les investisseurs de Wall Street s’inquiètent

Par La rédaction | 5 Décembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Angle des rues Wall Street et Broadway, à New-York.
Photo : kasto / 123RF

Après un mois de novembre chaotique, Wall Street a fait un véritable plongeon mardi. Ces turbulences seraient essentiellement dues aux investisseurs particulièrement inquiets à cause de l’inversion de la courbe des taux d’intérêt lundi.

À la clôture des marchés mardi, le Dow Jones avait perdu 3,10 % à  25 027,07 points; le NASDAQ a de son côté abandonné 3,80 %, à 7158,43 points et l’indice élargi S&P 500, 3,24 %, à 2700,06 points, rapporte Radio-Canada.

Ce plongeon serait dû à l’inversion d’une partie de la courbe des rendements obligataires aux États-Unis lundi. Le rendement des obligations du Trésor américain de 3 ans a dépassé le rendement des obligations de 5 ans d’un point de pourcentage, le résultat du premier était de 2,84 % contre 2,83 % pour le second.

Cet événement ne s’était pas produit depuis une dizaine d’années et ravive les craintes d’un ralentissement économique, note Finance et Investissement. Ces dernières années, ce premier signe d’inversement de la courbe des taux a prédit l’arrivée des neuf récessions américaines qui ont eu lieu depuis 1955.

La dernière récession a été « annoncée » par une inversion de la courbe de taux en février 2006, celle de 2001 l’a été par une inversion en février 2000 et celle de 1990 l’a été en janvier 1989.

Toutefois, l’écart de rendement entre ces deux taux ne serait pas la meilleure mesure pour prédire un ralentissement économique. La Federal Reserve Bank of San Francisco estime que l’indicateur le plus utile pour prévoir une récession est l’écart entre les rendements des obligations du Trésor à dix ans et trois mois et, pour le moment, cet écart est encore positif.

UN AUTRE SIGNE?

Mardi, aux alentours de 16h30, le taux d’intérêt des bons du Trésor américains à dix ans a connu une baisse de 12 points de base et est passé à 2,91 %, contre 2,79 % pour les bons à deux ans. Il s’agit de la différence la plus basse depuis la crise de 2007-2008, note le journal Les Affaires.

Cet aplatissement de la courbe a eu pour conséquence d’affaiblir les entreprises du secteur bancaire, particulièrement sensibles à ce genre de phénomène. Goldman Sachs a abandonné 3,82 %, JPMorgan Chase, 4,46 %, et Bank of America, 5,43 %.

La rédaction