Warren Buffett croit à un nouveau miracle américain

Par La rédaction | 4 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Capture d’écran, YouTube

Warren Buffett se dit persuadé que « la magie américaine prévaudra de nouveau » après que la première économie mondiale a subi de plein fouet le contrecoup de la pandémie de COVID-19, rapporte l’Agence France-Presse.

Dans son traditionnel discours aux investisseurs prononcé samedi à Omaha (Nebraska) à l’occasion de l’assemblée générale de Berkshire Hathaway, le multimilliardaire a parlé durant plus de quatre heures devant quelque 17 000 chaises vides d’auditeurs en raison du coronavirus. Mais si la salle où il se trouvait était déserte, quelques 40 000 fidèles l’ont religieusement écouté en direct sur Internet.

Malgré la perte nette de près de 50 milliards de dollars enregistrée par son groupe au 1er trimestre, « l’oracle d’Omaha » s’est dit persuadé que la situation finirait par retourner à la normale… même s’il a admis être incapable « de dire de façon fiable » quand ce que ce serait le cas.

« Nous avons fait face à de graves problèmes dans le passé, même si nous n’avons jamais eu à affronter exactement celui-ci [NDLR: la pandémie]. Mais nous avons eu à faire face à des problèmes encore plus graves et le miracle américain, la magie américaine prévaudra encore une fois », a-t-il déclaré.

« NOUS SOMMES AUJOURD’HUI MEILLEURS »

Lors d’un long monologue sur l’histoire économique des États-Unis, l’homme d’affaires aujourd’hui âgé de 89 ans s’est une nouvelle fois dit optimiste quant à l’avenir de son pays. « Nous sommes aujourd’hui un pays meilleur, aussi bien qu’incroyablement plus riche que nous ne l’étions en 1789. […] Nous avons certes encore bien du chemin à faire mais nous sommes allés dans la bonne direction », a-t-il martelé, évoquant pêle-mêle l’abolition de l’esclavage et le droit de vote accordé aux femmes.

Et il a conclu son exposé en lançant son traditionnel avertissement : « Ne pariez jamais contre les États-Unis! »

La perte nette de 49,75 milliards de dollars de sa firme est entièrement due à une baisse de la valeur du gigantesque portefeuille d’actions détenues par Berkshire Hathaway à la suite de l’effondrement des cours boursiers au mois de mars, précise l’AFP. À la même période l’an dernier, la société avait enregistré un bénéfice de 22 milliards de dollars.

En réponse aux questions des actionnaires, le multimilliardaire a notamment révélé qu’en raison de la crise provoquée par la pandémie, Berkshire avait revendu en avril la totalité de ses participations dans les quatre principales compagnies aériennes américaines, soit American Airlines, Delta Air Lines, Southwest Airlines et United Airlines.

« Il s’avère que je me suis trompé », reconnaît l’homme d’affaires, qui explique qu’entre le moment où la firme a acheté ses parts et leur revente, « le secteur du transport aérien a changé de manière très profonde » et ne pouvait donc plus satisfaire aux critères de rentabilité établis par le groupe.

La rédaction