Endettement : le Québec au dernier rang

Par La rédaction | 12 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Québec traîne la plus importante dette du pays par rapport à la taille de son économie, indique l’Institut Fraser dans une série d’articles sur l’état des finances publiques publiés mardi.

Le groupe de réflexion, qui compte quatre bureaux au pays dont un à Montréal, soutient que la dette directe de la province a gonflé de plus de 138 G$ en une vingtaine d’années, passant de 37,6 G$ en 1990-1991 à 175,5 G$ en 2012-2013. L’Institut Fraser souligne par ailleurs que ces données ne tiennent pas comptent de l’inflation.

La dette représente presque la moitié – soit 49 % –, du produit intérieur brut (PIB) du Québec, ce qui constitue le taux le plus élevé parmi les provinces canadiennes. À eux seuls, les paiements d’intérêts sur la dette représentaient 11 % des recettes publiques l’an dernier, soit 9,8 G$.

L’Institut Fraser compare la situation de la province au leader économique du pays, l’Ontario – où la dette représente 37,5 % de son PIB –, et à celle de plusieurs États américains, dont le Vermont et l’État de New York. Dans ces deux derniers cas, le groupe évalue que le ratio dette obligataire et PIB du Québec, qui s’établissait à 160,8 G$ en 2011, soit environ 47 % du PIB, est nettement plus élevé que dans la majorité des États américains étudiés, avec 17,1 % pour le Vermont et 12,3 % pour l’État de New York.

Un enjeu électoral

L’un des chercheurs de l’Institut Fraser et professeur à l’École d’administration publique de Gatineau, Filip Palda, souligne qu’en pleine campagne électorale, il importe de rappeler aux Québécois que les gouvernements péquiste et libéraux des dernières années ont tous deux contribué à la croissance de la dette. Les frais d’intérêts sur la dette constituent des sommes dont les secteurs de la santé et de l’éducation, entre autres, sont privés, déplore-t-il.

L’Institut Fraser prévient également que le taux d’endettement grimpera à 57 % du PIB d’ici une dizaine d’années si les prochains gouvernements maintiennent le statut quo et ne modifient pas les façons de faire en matière de dépenses et d’imposition.

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La rédaction