Épargne : l’important, c’est le conseiller

Par Jean-François Parent | 16 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le conseil financier apporte non seulement beaucoup de valeur aux investisseurs, il est aussi une importante composante de la vie des investisseurs, selon l’avocat Éric Lapierre, du cabinet BLG.

Le juriste spécialisé dans les fonds communs de placement s’adressait aux membres du Regroupement indépendant des conseillers de l’industrie financière du Québec (RICIFQ) réunis en congrès annuel vendredi à Montréal.

« Vous conseillez vos clients pour tous les aléas de la vie, pour chacune des étapes qu’ils vivent. Vous [les aidez] à développer une culture de l’épargne, vous vous assurez qu’ils soient de bons investisseurs. »

Et les résultats sont probants, selon les données colligées au fil des sondages que l’Institut des fonds d’investissement du Canada et d’autres organisations ailleurs dans le monde ont mené.

Ainsi, « les boursicoteurs qui font affaire avec un conseiller obtiennent un rendement net de frais de 3 % supérieur » à ceux qui s’arrangent tout seuls dans leur coin, dit Éric Lapierre. Après plusieurs années d’investissement, la valeur moyenne détenue par personne prenant seule ses décisions d’épargne et d’investissement oscille autour de 155 000 $ au Canada. La valeur détenue dans le compte d’un investisseur qui est conseillé est de 755 000 $, ajoute-t-il.

L’exemple australien

Par ailleurs, « en Australie, les quelque 11 millions d’Australiens qui consultaient un conseiller lors de l’effondrement des marchés de 2008-2009 ont réduit leurs pertes de 6900 $ en moyenne, relativement aux investisseurs qui ont fait cavalier seul ».

Celui qui a été président du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ) ajoute que l’imposant fardeau réglementaire actuel fait en sorte que le conseil prend de plus en plus d’importance en tant qu’avantage concurrentiel des conseillers face aux grandes institutions.

Enfin, il rappelle que les petits investisseurs ne doivent pas être négligés – c’est en les enrichissant qu’on accroît son achalandage en tant que conseiller. « 64 % des investisseurs qui sont conseillés ont commencé avec moins de 10 000 $. » Considérant qu’« en moyenne les gens qui sont avec un conseiller le sont depuis 18 ans », il faut donc ne pas négliger ceux qui sont en début d’épargne.

Notre couverture du congrès :

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Jean-François Parent