Et si vous aviez le même nom qu’un fraudeur…

Par La rédaction | 23 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une recherche rapide sur le site de réseautage LinkedIn montre qu’il existe une douzaine de profils professionnels de personnes qui se nomment « Earl Jones » au Canada. Apprendre que l’on porte le même nom qu’un fraudeur peut s’avérer pénible, et la situation arrive habituellement sans prévenir.

Perdre sa bonne réputation est ce qu’il y a de plus dommageable lorsque l’on travaille dans l’industrie de services financiers. La multiplication et l’accélération des moyens de communication font en sorte que construire et protéger sa réputation demandent plus d’efforts que jamais.

Dans un tel contexte, réagir rapidement face à une crise est impératif, affirme Tony Wilson, un avocat de Vancouver, auteur du livre Manage your Online Reputation (Gérez votre réputation en ligne). « Si vous n’agissez pas rapidement, l’histoire peut être répétée sur d’autres sites web, entraînant une cascade de problèmes », dit-il.

La date de naissance Un analyste informatique a raconté récemment avoir eu des difficultés à ouvrir un nouveau compte bancaire. Lorsque l’institution financière faisait une vérification d’usage, elle tombait systématiquement sur un rapport faisant part qu’une personne du même nom était poursuivie par l’Autorité des marchés financiers (AMF), dans un dossier de fraude alléguée.

L’analyste informatique a demandé, et obtenu, de l’AMF que la date de naissance de la personne poursuivie soit ajoutée dans le communiqué, afin de faire la distinction. Dans sa façon de fonctionner habituelle, l’AMF tente d’abord d’éviter les confusions possibles à l’intérieur de l’industrie. L’Autorité indique le numéro de certificat lorsqu’il s’agit d’une personne inscrite. Si d’autres professionnels inscrits portent le même nom, l’AMF précise dans le communiqué qu’ils ne sont pas visés par la poursuite, en les identifiant clairement.

Ni les conseillers, ni les clients ne sont immunisés contre une confusion sur leur identité. Soyez donc prêt à afficher des précisions sur votre identité, recommande Tom Nunn, un consultant en relations publiques qui se spécialise dans le développement et la protection des images publiques de professionnels. « Que ce soit la date de naissance, un deuxième prénom ou nom de famille, ou une autre forme d’identification, il devrait y avoir une manière de clarifier toute confusion éventuelle », dit M. Nunn.

Ce qui apparaît sur Google Si une nouvelle négative apparaît dans les recherches Google, et que vous pouvez y être faussement rattaché, le mieux est de contacter la source originale de l’information. « Le plus tôt la source est informée de l’incidence négative sur une tierce personne, le plus tôt vous pourrez éviter des problèmes subséquents », explique M. Nunn.

D’après l’avocat Tony Wilson, la voie légale n’est pas nécessairement celle à privilégier. En effet, sauf pour des questions de droits d’auteur, Google n’oblige personne à retirer des textes d’internet. Certaines firmes se spécialisent donc en optimisation de recherches (faire en sorte que des pages se retrouvent en tête de liste), mais aussi en « dé-optimisation » de recherches (faire figurer des nouvelles négatives plus bas dans la liste).

Ce texte est une adaptation d’un article de Vikram Barhat d’abord paru sur Advisor.ca

La rédaction