États-Unis : fort bond des mises en chantier

Par Ronald McKenzie | 20 Décembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le marché de l’habitation aux États-Unis est-il en train de sortir de son enlisement? Toujours est-il que les dernières données sur les mises en chantier ont impressionné les économistes du Mouvement Desjardins. En novembre, les mises en chantier ont bondi de 9,3 %, après avoir diminué de 2,9 % en octobre. « Le niveau atteint est de 685 000 unités à rythme annualisé, le plus élevé depuis avril 2010 », note Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins.

La hausse provient surtout des logements multiples, dont les mises en chantier ont grimpé de 32,2 %. L’augmentation des mises en chantier de maisons individuelles est plus modeste avec un gain de 2,3 %.

En trois mois, les mises en chantier chez nos voisins du sud sont passées de 585 000 à 685 000 unités, une progression totale de 17,1 % « qui laisse croire que le marché de l’habitation prend réellement du mieux », souligne le spécialiste.

Sur cette période, ce sont encore une fois les logements multiples qui se distinguent : la variation sur trois mois se chiffre à + 50,3 % et à + 180,5 % sur un an. « On peut remercier la demande accrue pour les logements locatifs pour cette augmentation. Les difficultés du marché hypothécaire, les conditions de crédit serrées et le peu d’attrait que représente l’achat d’une maison lorsque sa valeur diminue encore sont tous des facteurs qui favorisent la location », analyse Francis Généreux.

Autre bonne nouvelle : les taux d’inoccupation ont diminué quelque peu et le marché réagit promptement avec de nouvelles constructions. Toutefois, il faut se méfier des effets sur les mises en chantier. « Premièrement, ce segment de marché est extrêmement volatil avec une marge d’erreur sur les variations mensuelles (±44,1 %) près de six fois plus importante que pour les maisons individuelles (±8,0 %). Deuxièmement, le taux d’inoccupation a baissé, mais il se situe encore très loin de ses creux historiques, le besoin est donc limité », conclut l’économiste.

Ronald McKenzie