États-Unis : les bitcoins pourront financer les campagnes électorales

Par La rédaction | 13 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La commission électorale fédérale des États-Unis (FEC) a récemment accepté l’idée que des dons en bitcoins puissent servir à financer la campagne politique d’un candidat.

Toutefois, la FEC a assorti cet accord de principe de certaines limites. Pour être utilisés, les bitcoins devront par exemple être convertis en dollars américains et être déposés préalablement dans un compte bancaire, rapporte le site spécialisé Digital Trends.

Par ailleurs, chaque donateur ne pourra verser davantage que l’équivalent de 100 $ par élection, soit, au taux de change actuel, environ 0,20 bitcoin.

Cette décision pourrait marquer un tournant pour la monnaie virtuelle, toujours en quête de légitimité. En effet, ses fluctuations extrêmes et plusieurs fermetures sans préavis de plateformes d’échange ont récemment terni son image auprès du public.

Vers une banalisation de la monnaie virtuelle?

De leur côté, plusieurs banques centrales ont lancé des mises en garde pour alerter les consommateurs sur ses dangers potentiels. En février, l’Autorité des marchés financiers avait également incité les Québécois à la plus extrême prudence face à cette devise pas comme les autres.

Le choix de la FEC devrait néanmoins contribuer à la banaliser. Depuis ce printemps, le fisc américain la considère d’ailleurs déjà comme un actif susceptible d’être soumis à l’impôt.

Même si elles n’ont pas de valeur légale, « les “monnaies virtuelles” peuvent être utilisées pour acheter des biens et des services ou être stockées comme investissement », précisait en mars une note de l’Internal Revenue Service (IRS), une agence chargée de collecter l’impôt sur le revenu et les taxes chez nos voisins du Sud.

Plusieurs internautes et certaines entreprises n’ont pas attendu ce signal pour y avoir recours. Ainsi, dans la Silicon Valley, le bitcoin est couramment utilisé par des salariés d’Apple ou de Hewlett Packard pour payer leurs consommations, grâce à leur téléphone intelligent.

Le mois dernier, la chaîne de supermarchés française Monoprix a également annoncé son intention d’accepter les paiements en bitcoins d’ici la fin de l’année.

La rédaction