États-Unis : vaste fraude impliquant des courtiers et… des pirates

Par La rédaction | 12 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Des courtiers américains et internationaux viennent d’être pris la main dans le sac par le département de la justice des États-Unis (DoJ).

Aidés par des pirates informatiques, ceux-ci auraient engrangé jusqu’à 100 M$ illégalement, entre 2010 et mai 2015, grâce à des informations confidentielles provenant de sites qui publient des communiqués comme Business Wire et Marketwired, rapporte l’Agence France-Presse.

Dans un premier temps, neuf personnes ont été accusées par le DoJ, hier, « d’avoir empoché plus de 30 M$ de gains illégaux », selon un document consulté par l’AFP.

Au même moment, la SEC a identifié deux pirates ukrainiens et une trentaine de courtiers – dont au moins deux fonds français, Omega 26 et Guibor –, soupçonnés d’avoir empoché jusqu’à 100 M$ illégalement.

« Les accusés ont perpétré une fraude internationale en piratant les serveurs d’au moins deux services de communiqués de presse et en volant (…) des informations portant sur les résultats d’entreprises cotées qui n’étaient pas encore disponibles au grand public », peut-on lire dans la plainte de la SEC.

Armés de ces informations, les courtiers pariaient ensuite sur la hausse ou la baisse des sociétés ciblées. Parmi celles-ci, on retrouve notamment Boeing, Netflix, Hewlett Packard, Caterpillar, Delta Airlines ou encore Bank of America.

MÉCANISME SIMPLE

Le modus operandi semble banal à première vue, mais il n’en était pas moins efficace.

Les fraudeurs passaient leurs commandes en indiquant quelles entreprises les intéressaient. Les pirates utilisaient ensuite cette liste avant d’entrer dans les systèmes informatiques des fils de presse spécialisés pour finalement transmettre l’information aux courtiers.

Rappelons que les communiqués des sociétés sont censés « demeurer secrets jusqu’à leur publication simultanée, pour donner – du moins en théorie – la même information en même temps à tous les investisseurs », explique l’AFP.

Selon le DoJ, près de 150 000 informations ont été volées sur une période de cinq ans.

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