Faillites personnelles : surveillez les signes avant-coureurs

Par Ronald McKenzie | 13 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Québécois s’endettent de plus en plus et les cas de faillite sont importants, constate le cabinet Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT).

L’an dernier au Québec, 39 870 faillites et propositions ont été déposées, soit 28 % de toutes celles déposées au pays. En 1966, par exemple, on dénombrait 4 677 faillites au Canada, selon le réseau juridique du Québec, alors qu’en 2010 leur nombre se chiffrait à 140 234 (incluant les propositions). Le taux d’endettement des ménages a progressé de façon importante, en 2009 : le rapport entre les dettes et le revenu disponible se chiffrait à 147 % au Canada, alors qu’il était de 100 % au début de l’année 2000, révélait récemment une analyse de Desjardins Études économiques.

Cette croissance de l’endettement des Québécois peut donner lieu à des « débordements » quant à l’expertise d’accompagnement des gens en état de vulnérabilité financière. « L’information véhiculée par un syndic doit être transparente et le client doit comprendre clairement, sans ambiguïté, tous les tenants et aboutissants de sa décision, car la faillite n’est pas la seule solution. Dans bien des cas, une réorganisation des finances personnelles, une consolidation des dettes, un dépôt volontaire ou une proposition de consommateur peuvent aider à éviter la faillite », dit RCGT.

Il faut savoir que le syndic est la seule personne qualifiée capable d’offrir l’ensemble des solutions qui permettent aux consommateurs d’éviter la faillite. « Faire face à des difficultés financières exige que la personne concernée reçoive un appui rigoureux, ce qui requiert de la part du professionnel une expertise et une maîtrise complète de la pratique de l’insolvabilité. Chacun peut réussir à se dégager d’une pression financière, dans la mesure où il dispose de tous les outils pour y parvenir », souligne le cabinet.

Le syndic professionnel agréé en insolvabilité et réorganisation est là pour répondre aux préoccupations financières, avec rigueur et efficacité. « Malheureusement, il arrive encore trop fréquemment que les gens ne communiquent avec le syndic qu’en dernier recours, alors qu’il devrait être le premier consulté. »

Des signes avant-coureurs d’un problème financier existent. En voici quelques-uns :

– Empruntez-vous toujours de l’argent pour joindre les deux bouts?

– Prenez-vous trop de temps pour payer vos factures?

– Le nombre de vos créanciers augmente-t-il sans cesse?

– Êtes-vous incapable de payer votre loyer le premier du mois?

– Payez-vous trop de frais d’intérêt sans réduire le capital de vos dettes?

– Utilisez-vous vos cartes de crédit par nécessité plutôt que par commodité?

– Les créanciers vous harcèlent-ils pour être remboursés?

– Des créanciers ont-ils menacé de saisir votre salaire?

– Vous arrive-t-il de faire des chèques sans provision?

– Devez-vous réduire vos dépenses d’épicerie ou d’autres dépenses essentielles pour effectuer vos paiements?

– Vous arrive-t-il d’utiliser une carte de crédit pour effectuer un paiement minimum dû sur une autre carte de crédit?

Les personnes qui répondent «oui» à une ou à plusieurs de ces questions auraient avantage à consulter un syndic avant que la situation ne soit hors de contrôle.

Ronald McKenzie