Faire de mauvaises prévisions n’est pas rentable, dit KPMG

22 novembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs se font-ils conter des histoires? Il semblerait que oui, si l’on se fie à une étude menée par KPMG. Selon les conclusions de cette étude réalisée à l’échelle mondiale, seulement 22 % des sociétés publient des prévisions de bénéfices fiables, dont l’écart avec la réalité s’avère d’au plus 5 %.

Ce manque de fiabilité des prévisions représente un coût pour les sociétés. Au cours des trois dernières années, l’écart entre les prévisions et les bénéfices réels s’est établi à 13 % en moyenne. Les dirigeants sondés estiment que cet écart important a sapé la confiance des investisseurs, affaiblissant de 6 % le cours boursier de leur société.

En effet, les entreprises dont les prévisions se sont réalisées avec un écart égal ou inférieur à 5 % ont vu le cours de leurs actions augmenter de 46 % au cours des trois dernières années, comparativement à 34 % pour les autres entreprises. Même si les dirigeants exigent des prévisions exactes, les sociétés réalisent souvent des bénéfices supérieurs aux prévisions. Cette erreur de calcul provient du fait que l’on veut éviter de rater la cible ou que l’on cherche à protéger les primes.

Ainsi, près de la moitié des sociétés estiment que les données financières utilisées pour l’élaboration de leurs prévisions ne sont pas fiables. « Des recherches effectuées précédemment par le réseau des cabinets de KPMG nous avaient déjà indiqué que les chefs des finances n’étaient pas satisfaits de leurs capacités de prévision. Il est indéniable qu’il est rentable de faire de bonnes prévisions », a déclaré KPMG. Selon la firme, les sociétés dont les rendements atteignent les prévisions cibles sont des entreprises à rendement élevé, dont les dirigeants sont en mesure de prendre de meilleures décisions pour leur avenir.