Fauché à 50 ans : que faire ?

6 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Beaucoup de travailleurs arrivent à 50 ans sans épargne et sans préparation pour la retraite. Au moment où ils soufflent les cinquante bougies de leur gâteau d’anniversaire, ils se rendent compte du défi qui les attend. Souvent, c’est le choc, mais il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur, dit Stephen Simpson, chroniqueur au site Investopedia.com.

Voici quelques pistes qu’il propose aux quinquagénaires fauchés :

Agissez ! En premier lieu, il importe de savoir comment vous en êtes rendu là. Certes, la vie peut avoir été difficile : maladie grave, problèmes judiciaires, entreprises qui ont mal tourné, etc. Mais, dans bien des cas, vous êtes le seul responsable de votre situation. Les excès de générosité envers vos enfants et vos petits-enfants, par exemple, et les dépenses coûteuses plus fréquents qu’on ne le croit. Si c’est la cause du problème, vous devez rapidement changer d’état d’esprit. Est-ce réellement nécessaire d’avoir une voiture neuve chaque année ou le plus récent modèle de télé 3D ? « La construction d’une épargne systématique, non pas la consommation, devra être votre objectif pour les prochaines années », dit Stephen Simpson.

Révisez vos plans Si vous êtes fauché à 50 ans, vous pouvez dire adieu à une retraite progressive ou anticipée. À la place, mettez-vous en tête que vous devrez peut-être bosser plus longtemps que prévu. « Demeurer sur le marché du travail deux ou trois années de plus peut faire une grande différence », estime Stephen Simpson. Si votre situation financière est sérieuse, il pourrait être nécessaire de dénicher un second emploi, en plus de celui que vous occupez déjà aujourd’hui. « Ce n’est pas une avenue intéressante, mais n’oubliez pas que vous avez du retard à rattraper », explique le chroniqueur. Évidemment, les projets de retraite impliquant l’achat d’une résidence secondaire ou d’un voilier doivent être mis au rancart, du moins pour l’instant.

Comblez le retard Vous y parviendrez de deux façons : en dressant un budget familial serré et en cotisant chaque année à votre REER. On ne dira jamais assez comment l’adoption et le respect d’un budget familial réaliste est la clé du succès en matière d’épargne. Il ne s’agit pas ici de couper toutes les dépenses, mais d’identifier lesquelles peuvent être rajustées. Vous lunchez au restaurant au moins trois fois par semaine ? Vous achetez un caffe latte tous les matins au bistro du quartier ? Depuis des années, vous essayez en vain d’arrêter de fumer ? L’occasion est belle de remettre en question ces habitudes onéreuses de consommation. Certes, vous ressentirez probablement un sentiment de privation au départ, mais, en général, cette impression ne dure qu’un temps. Ensuite, ce sera de l’argent dans vos poches, non pas dans celles des commerçants.

Quant au REER, on sait depuis des années qu’ils comporte deux avantages indéniables : l’accumulation des revenus de placement à l’abri de l’impôt, et la possibilité de réduire le revenu imposable. Arrivé à 50 ans, il est essentiel de cotiser le maximum permis par la loi et de commencer à combler les droits inutilisés par le passé. Dans certains cas, il peut être judicieux d’emprunter pour maximiser ses contributions. Les conseils d’un professionnel de la planification financière vous aideront grandement.

Commencez aujourd’hui Le temps étant de l’argent, la procrastination est une ennemie terrible. Curieusement, beaucoup de travailleurs angoissés par leurs tristes perspectives de retraite préfèrent se blâmer et pratiquer l’immobilisme plutôt que de relever leurs manches et d’affronter le défi de l’épargne. « S’autoflageller ne donne rien. Il faut adopter des mesures positives, d’autant plus que, dans bien des cas, il reste assez de temps pour arriver à ses fins », encourage Stephen Simpson.

L’important est d’entamer le processus le plus tôt possible. « Vous disposez de nombreuses ressources. Avec du travail, de la discipline et de la créativité, il n’y a aucune raison de ne pas en sortir gagnant », conclut l’auteur.