Fidelity en tournée

Par Anaïs Chabot | 2 novembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La tournée d’automne 2011 de Fidelity s’est arrêtée à Montréal le 2 novembre. Deux conférenciers étaient à l’honneur, soit Jurrien Timmer, directeur principal, Macro-économie mondiale, auprès de Fidelity Management & Research Company et Daniel Dupont, gestionnaire de portefeuille auprès de Pyramis Global Advisors, une société de Fidelity Investments.

Le premier a plutôt parlé macro-économie, et expliqué pourquoi, selon lui, l’économie mondiale ne va pas très bien. M. Timmer prédit que les marchés vont pouvoir relaxer pour les deux ou trois prochains mois, mais que les turbulences et la volatilité vont revenir de plus belle en 2012 et 2013.

Daniel Dupont a expliqué quels étaient les quatre principes de placement qu’il utilise pour que les portefeuilles qu’il gère soit compétitifs et qu’ils survivent à des baisses vertigineuses des marchés.

Tout d’abord, il est important de préserver le capital investit. Il faut également faire preuve d’une patience infinie quant aux prix. Ensuite, il ne faut pas tenter de prévoir l’imprévisible. Parce que les variables macroéconomiques sont très difficiles à prédire.

Finalement, M. Dupont affirme qu’il faut acheter les actions d’excellentes sociétés. Mais comment déterminer qu’une société ne subira pas des pertes, surtout dans une période instable économiquement? Le gestionnaire de portefeuille suggère de vérifier si le rendement du capital investi dans ces sociétés a été élevé par le passé. Ensuite, il faut évaluer si cette tendance va continuer dans le futur, ce qui est l’étape la plus délicate. Il faut donc connaître sur le bout des doigts le modèle d’affaires de la société. Finalement, Daniel Dupont suggère d’attendre que les titres de la société soient peu coûteux.

Selon lui, un portefeuille devrait compter entre 20 et 50 sociétés de qualité. C’est assez pour obtenir une bonne diversification. Par exemple, s’il y a 30 sociétés dans un portefeuille que gère M. Dupont, 17 seraient canadiennes et 13 étrangères. Il conseille d’avoir très peu de sociétés qui évoluent dans des secteurs volatils, et même de les éviter totalement.

Daniel Dupont affirme que la situation au Canada est inquiétante, à cause du niveau d’endettement et de la situation immobilière. C’est pourquoi il sous-pondère les banques canadiennes, puisque le risque d’un éclatement d’une bulle immobilière existe, même s’il est faible. Même chose pour la Chine, qu’il surveille de près. Il est plus optimiste en ce qui concerne les États-Unis et l’Europe. Il y a dans ces régions des occasions d’affaires intéressantes, notamment des sociétés à grande capitalisation dont les titres sont généralement abordables.

Anaïs Chabot