Financer sa retraite grâce à des revenus de dividendes

21 Décembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un nombre croissant de Canadiens devront compter essentiellement sur leurs épargnes personnelles pour financer leur retraite. En effet, une forte majorité d’entre eux ne participent pas à un régime complémentaire de retraite au travail. Par conséquent, ils doivent organiser leurs placements afin de compléter les prestations de retraite que verseront le Régime de rentes du Québec et le Programme de la sécurité de la vieillesse.

Or, à cause des très faibles taux d’intérêt, les certificats de placement garanti (CPG), les obligations de sociétés et les obligations gouvernementales ne fournissent pas des rendements suffisants pour suivre le rythme de l’inflation, constate Morningstar Canada. Résultat : ceux qui n’optent que pour ces produits financiers voient leur pouvoir d’achat s’éroder.

Une solution à cet épineux problème consiste à investir une partie de l’épargne-retraite dans des actions ordinaires de compagnies rentables qui versent des dividendes. En effet, les dividendes :

  • Fournissent un revenu continu.
  • Donnent la possibilité de se protéger contre l’inflation si le cours de l’action sous-jacente ou le versement des dividendes augmente au fil du temps.
  • S’ils proviennent de sociétés canadiennes admissibles, permettent de bénéficier de généreux crédits d’impôt si les titres sont placés dans un compte non enregistré.

Les actions privilégiées paient aussi des dividendes sur une base régulière. Toutefois, elles n’offrent pas les mêmes occasions d’appréciation du capital et de croissance des dividendes que les actions ordinaires.

Mais ne vous y trompez pas. « Investir dans des actions versant des dividendes est plus risqué qu’acheter des CPG. Les actions, contrairement aux CPG, ont des cours qui fluctuent et ne sont pas couvertes par la Société d’assurance-dépôts du Canada [ni par lʼAutorité des marchés financiers] », prévient Morningstar Canada.

Les investisseurs peuvent se procurer des actifs producteurs de dividendes de deux façons :

En achetant directement des actions à dividendes ordinaires ou privilégiées. Morningstar Canada donne des exemples de titres qui paient des dividendes dont le taux de rendement dépasse celui d’un CPG de 5 ans :

  • Placements AGF (7 %);
  • North West Co. (4,9 %);
  • Corus Entertainment (4,3 %);
  • Banque de Montréal (5,1 %);
  • Banque CIBC (5 %).

« D’autres candidats riches en dividendes qui valent la peine qu’on s’y attarde comprennent le géant des télécommunications BCE Inc., la compagnie pétrolière TransCanada Corp. et Canadian Oil Sands Ltd., un acteur principal dans les sables bitumineux de l’Alberta », note la firme d’information financière.

– En investissant dans des fonds communs ou des fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés. Dans le cas des premiers, Morningstar Canada cite, toujours à titre indicatif, les fonds RBC Revenu d’actions canadiennes, Dynamique Actions productives de revenus et Fidelity Dividendes Plus. « Un autre fonds notable dans cette catégorie est le fonds de croissance et de revenu BMO Guardian, qui a un RFG inférieur à la moyenne et une cote Morningstar de 5 étoiles pour ses rendements ajustés selon le risque », ajoute-t-elle. Pour ce qui est des FNB, Morningstar Canada inclut dans sa liste les produits iShares Dow Jones Canada Select Dividend Index, Claymore S&P/TSX Canadian Dividend, BMO Canadien de dividendes et PowerShares Canadian Dividend Index.

La présence d’actions, de fonds communs ou de FNB à dividendes devrait engendrer des revenus plus élevés que ceux des titres à revenu fixe. Mais, avant de poursuivre cette stratégie, « les retraités devraient s’assurer que les risques que cela comporte correspondent à leur tolérance du risque et à leurs objectifs de placement », conseille Morningstar Canada.