Finances : conseils de retraités pour… futurs retraités

Par Ronald McKenzie | 31 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
Portrait of happy family lying together on floor lookng at copyspace on white

Paraphrasons l’humoriste Yvon Deschamps : les retraités sont plus heureux lorsqu’ils sont riches et en santé, plutôt que pauvres et malades.

Voilà la conclusion qu’on peut tirer d’un sondage TD Waterhouse mené en avril dernier auprès de 1 000 retraités Canadiens et Québécois.

L’étude démontre que la plupart des retraités québécois profitent agréablement de la retraite, mais que bon nombre d’entre eux ont toujours des préoccupations financières. En effet, beaucoup de participants (26 %) ne sont pas certains d’avoir économisé suffisamment pour faire ce qu’ils veulent. Quatorze pour cent ont même peur que leurs épargnes ne s’épuisent avant leur décès.

Les retraités québécois disent que le premier conseil financier qu’ils auraient souhaité recevoir avant leur retraite est : mettez de l’argent de côté, et bien plus que ce vous pensez avoir besoin (49 %). Ils auraient également apprécié qu’on leur dise de rembourser toutes leurs dettes avant d’arrêter de travailler (23 %), de consulter un conseiller financier (20 %) et de ne pas quitter leur emploi trop tôt (19 %).

À l’intention des personnes qui planifient actuellement leurs vieux jours, ils leur recommandent de prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils attendent de la retraite (64 %), de s’occuper de leur santé (63 %), de rembourser leurs dettes (49 %) et de se trouver des loisirs et des intérêts autres que le travail avant de prendre la retraite (44 %).

Face à ces constats, Richard La Ferrière, chef de région, planification financière pour le Québec à TD Waterhouse, propose les conseils suivants pour maintenir les épargnes sur la bonne voie, peu importe l’âge ou la situation financière des préretraités.

À 20 ans de la retraite Il est important de commencer à planifier. Nul besoin d’être libre de dettes pour épargner en vue de la retraite. « Si vous remboursez vos dettes et versez des cotisations dans votre RER, dit-il, vous serez dans une meilleure situation à long terme. » Il est également possible d’utiliser les remboursements d’impôt liés aux cotisations REER pour payer les dettes.

À 10 ans de la retraite Le moment est propice pour faire le point sur le plan d’épargne. En consultant un conseiller financier, on peut faire le suivi des progrès et de corriger le tir si nécessaire. On tiendra compte des objectifs de placement, du temps qu’il reste avant la retraite et de sa tolérance au risque. Ces éléments permettront d’élaborer une stratégie de placement qui maximise les rendements d’un REER.

À 5 ans de la retraite « Prenez le temps nécessaire pour planifier ce que vous comptez faire avec l’argent accumulé dans votre compte RER. Lorsque viendra le temps de convertir votre RER, vous devriez envisager un FRR ou une rente viagère », souligne Richard La Ferrière. Ceux qui ont plusieurs REER ou FERR auraient avantage à les regrouper pour plus de commodité. « En détenant tous vos placements auprès d’une seule institution financière, vous pouvez réduire vos frais globaux de gestion de compte », note l’expert.

« Il faut beaucoup plus que de l’argent pour concrétiser votre rêve de retraite. Mais sans une épargne suffisante, il est presque impossible de vivre une retraite confortable et satisfaisante », conclut Richard La Ferrière.

Ronald McKenzie