Épargner de l’impôt pendant la pandémie

Par La rédaction | 10 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Le chroniqueur du Globe and Mail Tim Cestnick a récemment livré quelques conseils pour aider les contribuables à diminuer leur fardeau fiscal.

Ce dernier juge cela d’autant plus important qu’il prévoit que ce fardeau augmentera lorsque viendra le temps de régler l’ardoise des dépenses gigantesques engagées par les gouvernements pendant la pandémie.

Il suggère d’abord de réfléchir à l’idée de devenir travailleur autonome, même à temps partiel. Il considère cela comme un bon abri fiscal, puisque cela permet de demander des déductions pour des frais que l’on paie de toute façon, tels une partie de l’intérêt sur l’hypothèque, les taxes foncières, le loyer, les services publics ou l’essence pour la voiture. Rappelons que tous les coûts liés à la production d’un revenu de travail autonome peuvent être déduits, tant que l’on reste raisonnable. 

PARTAGER LES REVENUS

Le partage du revenu entre les membres du foyer peut aussi être envisagé. Il s’agit alors de transférer une partie du revenu à celui ou celle qui paie le moins d’impôt. On peut, par exemple, payer un salaire à son enfant ou son conjoint qui donne un coup de main dans l’entreprise familiale. On peut également effectuer un prêt au conjoint pour qu’il ou elle l’investisse. Mieux vaut toutefois attendre le 1er juillet pour procéder, puisque le taux directeur de la Banque du Canada devrait encore baisser et qu’il faut utiliser ce taux sur le prêt consenti au conjoint.

Cotiser au REER du conjoint constitue une piste intéressante, tout comme l’investissement orienté vers la croissance dans un compte en fiducie destiné à un enfant mineur. Le conjoint qui touche le revenu le plus élevé peut aussi décider de prendre en charge plus de dépenses du foyer, afin de s’assurer que celui ou celle ayant le plus faible taux d’imposition puisse investir. Le partage du revenu avec le conjoint – ou même contacter le gouvernement pour partager les prestations du Régime de retraite canadien – représentent d’autres avenues possibles.

REVOIR SON PANIER D’INVESTISSEMENTS

L’occasion est belle de jeter un œil sur son portefeuille d’investissements. Quel type de revenus génère-t-il chaque année? Les intérêts sont fortement imposés, donc seuls les comptes enregistrés devraient en contenir. Sinon, mieux vaut s’assurer que ce sont les membres de la famille dont le taux d’imposition est bas qui en détiennent. Pour ceux qui souhaiteraient transférer des placements d’un compte à un autre, le moment est bien choisi puisque leur valeur a baissé, donc le coût fiscal de ces changements restera relativement faible.

Bien que posséder sa résidence ne doive pas vraiment être considéré comme un investissement, mais plutôt comme un choix de vie (en raison des lourdes dépenses que cela entraîne au fil des ans), elle peut représenter un avantage fiscalement. Les profits sur la vente d’une résidence principale ne sont pas imposables. 

Par ailleurs, si vous détenez des placements en dehors de comptes enregistrés et que vous avez également des dettes non déductibles, pensez à en liquider quelques-uns (en tenant compte du coût fiscal de l’opération) et remboursez ces dettes, puis empruntez pour réinvestir. Vous pourrez alors déduire les intérêts encourus sur ces nouveaux emprunts, puisqu’ils servent à produire un revenu d’investissement.

Certains employeurs offrent des avantages à la carte. Or, certains ne sont pas imposables, comme le paiement des frais pour être membres de certaines organisations, les services de garde fournis par l’employeur, des rabais sur les marchandises, etc. 

Tim Cestnick rappelle que si aucune de ces idées ne suffira à elle seule à vous rendre riche, ensemble elles permettent de dégager des économies fiscales intéressantes. 

La rédaction