Le CELI et le REER expliqués en 140 caractères

Par Dominique Lamy | 21 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
Aliaksei Verasovich / 123RF

Le Mouvement Desjardins a offert, le mercredi 19 janvier dernier, une session de clavardage de deux heures à ses membres désireux de se faire rapidement une « opinion éclairée » sur les avantages du REER et du CELI.

Durant cette séance, quatre spécialistes de Desjardins oeuvrant dans différents domaines (fiscalité, gestion de patrimoine, marchés boursiers, sécurité financière et assurance de personnes), ont répondu aux questions de leurs abonnés Twitter. Les adeptes de ce populaire réseau social ont répondu en grand nombre, enchaînant plusieurs questions pertinentes et obtenant, en retour, des réponses brèves et précises appuyées par le contenu web de l’institution.

Le mercredi 16 février prochain, de 19 h à 21 h, ces mêmes experts répéteront l’expérience et échangeront avec des internautes à l’occasion d’une session de clavardage prévue cette fois sur Facebook.

Conseiller.ca a retenu quelques-uns des points clés qui ont fait l’objet de discussions au cours de cette première — et riche — séance de clavardage. LE CELI, INSAISISSABLE AU MÊME TITRE QUE LE REER?

Les CELI sont-ils, comme les REER, à l’abri des créanciers en cas de faillite?, a demandé un des participants. Non, d’après les spécialistes du Mouvement Desjardins. « Les REER sont insaisissables, exception faite des cotisations effectuées dans les douze mois précédant la date de la faillite, alors que les CELI sont saisissables, exception faite des produits offerts par les compagnies d’assurance. »

En fait, et d’un point de vue théorique, l’exclusion relative aux cotisations REER effectuées douze mois avant la faillite limite la possibilité que certains faillis tentent d’investir en désespoir de cause dans ce produit financier afin de mettre des sommes additionnelles à l’abri des créanciers plutôt que de tenter de payer leurs dettes. Par contre, des régimes émis par des assureurs et certaines rentes viagères ou à terme sont insaisissables depuis toujours, la dite immunité englobant même les contributions effectuées pendant les mois précédant la faillite.

Le CELI, quant à lui, peut très bien se faire saisir. L’exception reliée aux produits de placements émis par une compagnie d’assurance, comme les fonds distincts, par exemple, demeure. La désignation d’un proche parent (père, mère, épouse ou enfants) en guise de bénéficiaire est également nécessaire, à moins d’ajouter le terme « irrévocable » pour qu’un autre type de bénéficiaire devienne « privilégié », sécurisant ainsi, de par ces deux conditions, le CELI en cas de faillite.

MAINTENIR SA CONTRIBUTION AU REER EN CAS DE MALADIES GRAVES?

Certains participants semblaient se soucier de la pérennité de leurs contributions REER en cas de maladies graves. Ces derniers on pu apprendre qu’il existait des protections d’assurances pour prévenir l’utilisation exagérée des REER en raison d’une maladie, telle que l’assurance maladie grave qui assure le versement d’un montant non imposable pouvant être utilisé à la guise du bénéficiaire et qui permet, par exemple, de maintenir la contribution annuelle au REER ou d’offrir la possibilité au conjoint de s’absenter du travail pour être au chevet de sa douce moitié.

FINANCER UN RETOUR AUX ÉTUDES PAR L’ENTREMISE DE SON REER?

L’option de financer son propre retour aux études, ou celui de son époux ou conjoint de fait par l’entremise du REER, semble appréciée et quelques questions ont été posées à cet effet. Tel qu’affirmé par le spécialiste de Desjardins, « il est effectivement possible de puiser 20 000$ de son REER pour financer un retour aux études post-secondaires ».

Rappelons que grâce au régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), il s’avère possible de retirer jusqu’à 10 000 $ exempts d’impôt chaque année, mais sans excéder le plafond de 20 000 $. L’étudiant dispose ensuite de 10 ans pour rembourser la somme, à la suite de l’obtention de son diplôme. D’après l’Agence du Revenu du Canada, « l’étudiant peut garder les montants retirés de son REER pour le REEP jusqu’en janvier de la quatrième année suivant l’année où il effectue son premier retrait, pourvu qu’il respecte encore les conditions d’admissibilités au dit programme ».

Dominique Lamy