Fonds négociés en Bourse : trois conseils pour y investir

2 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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John Gabriel, stratège à Morningstar, vous partage aujourd’hui ses secrets sur la manière d’investir avec succès dans les fonds négociés en Bourse.

Premier conseil : comprendre l’investissement choisi Il est effectivement impératif de comprendre les constituantes d’un investissement. Pour se faire, il faut passer outre le nom d’un fonds négocié en bourse et jeter un oeil au prospectus pour en visualiser les principales composantes.

John Gabriel cite en exemple les trois FNB « aurifères » suivants : iShares S&P/TSX Global Gold Index Fund (XGD), iShares Gold Trust (IGT) et Horizons BetaPro COMEX Gold ETF (HUG). Au cours de la dernière année, ces fonds ont affiché des rendements respectifs de 12 %, 15 % et 17 %. « Ces variations dans les rendements proviennent du fait que le premier FNB détient des actions de sociétés minières aurifères, le second des lingots d’or et le dernier, des contrats aurifères à terme mensuel », de poursuivre Monsieur Gabriel. Un investisseur devrait, normalement, comprendre en quoi consiste exactement le fond négocié en Bourse dans lequel il investit.

Enfin, d’autres FNB ne s’adressent qu’à certains investisseurs avisés, tels que les fonds négociés en Bourse à effet de levier, dont les parts peuvent exploser ou s’effondrer en raison d’une volatilité extrême.

Deuxième conseil : respecter son seuil de tolérance au risque La diversification suppose que les investisseurs peuvent changer le profil de risque/rendement d’un portefeuille en y ajoutant ou en retirant certaines catégories d’actifs, tout en rebalançant leurs pondérations au sein de leur portefeuille respectif. Monsieur Gabriel souligne donc l’importance de se construire un portefeuille efficient.

En raison de la facilité avec laquelle il est possible de transiger les fonds négociés en Bourse, certaines catégories d’actifs auparavant inaccessibles pour le petit investisseur et autrement réservées aux actionnaires importants font désormais partie intégrante du portefeuille de tout détenteur d’actions. C’est ainsi que les métaux précieux, les devises et les actions à petite capitalisation internationales et des marchés émergents peuvent aider l’investisseur autonome à atteindre ses objectifs de rendement, dans les limites imposées par son aversion au risque.

Troisième conseil : limiter l’ensemble des frais au minimum Puisque chaque petit dollar dépensé en commission ou en conversion de devise s’assure de réduire le rendement annuel d’un portefeuille boursier, la logique exige d’opter pour le service le moins dispendieux. Au-delà de cette considération pleine de sens se cache cependant des modalités qui obligent les acheteurs potentiels de FNB à regarder plus loin que le ratio de frais de gestion déclaré d’un fonds.

L’investisseur autonome qui souhaite détenir des FNB se doit donc de choisir judicieusement son courtier à escompte au risque de voir sa performance boursière entachée… de par les seuls frais financiers qui lui sont imposés !

D’ailleurs, d’après Normand Caron, du MEDAC, « le courtage à escompte constitue une voie d’avenir pour le petit investisseur. Ce dernier doit non seulement maîtriser ses décisions d’investissement mais aussi se familiariser adéquatement avec les services en ligne ».

À la lueur de cette explication, mieux vaut parfois s’en tenir à un FNB comparable domicilié au Canada, malgré son RFG plus élevé, que de débourser des frais de conversion de devises à l’achat et à la vente d’un titre américain, par exemple. Dans le même ordre d’idées, il est impératif de bien comprendre la structure de frais de transactions qui s’applique à son profil d’investisseur.

D’après Monsieur John Gabriel, « les fonds qui ont les frais les plus bas surclassent régulièrement ceux qui ont des frais élevés ». À cet effet, il est extrêmement difficile de surpasser les FNB, comme en témoigne le fait « que le FNB d’actions moyen au Canada a un ratio des frais de gestion (RFG) de 0,54 % contre 2,13 % pour les fonds communs », de poursuivre M. Gabriel.

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