Fraudeur aux Bahamas : l’AMF trop lente à réagir?

Par La rédaction | 29 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
View From The Banana Plantage

Un juge estime que l’Autorité des marchés financiers (AMF) « n’a pas travaillé pas assez fort pour récupérer des sommes qui pourraient avoir été cachées par un fraudeur aux Bahamas », rapporte TVA Nouvelles.

Gilles Garneau a tenu ces propos la semaine dernière alors qu’il prononçait son verdict à l’endroit de Robert Morin, un vendeur d’assurances de Saint-Jérôme, qu’il a condamné à trois ans de prison pour une fraude à la Ponzi de 5 M$.

L’AMF « n’a jamais pris aucun recours pour connaître la source de virements de milliers de dollars des Bahamas dans le compte de la femme de Morin, 72 ans, après sa faillite de 12 M$ », indique la chaîne d’information.

Selon le juge Garneau, l’Autorité aurait pourtant « pu avoir l’information en une heure ». Il estime que l’argument invoqué par l’AMF selon lequel il n’y a pas d’échange d’information entre les Bahamas et le Canada ne tient pas la route.

Conseiller a tenté hier d’obtenir la réaction de l’AMF à ce sujet, sans succès.

UNE AMENDE DE PRÈS D’UN MILLION DE DOLLARS

Robert Morin a récemment fait parler de lui après avoir déclaré qu’il préférait aller en prison plutôt que de dévoiler des informations sur un compte offshore.

En plus d’avoir écopé d’une peine d’emprisonnement, il s’est également vu infliger une amende de près d’un million de dollars.

Le retraité sollicitait l’argent de petits épargnants « pour des projets nébuleux sans aucun prospectus et en faisant de fausses représentations », rappelle TVA Nouvelles.

Au total, 55 petits investisseurs « âgés, vulnérables et anxieux » ont été « trahis », a affirmé le juge Garneau durant le procès, déplorant l’absence de « remords sincères » de l’accusé.

La rédaction vous recommande :

La rédaction