Fusions bancaires : le fédéral doit cesser de tergiverser

20 juillet 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(20-07-2005)Le président de la Banque Scotia, Rick Waugh, est déçud’Ottawa qui tarde «à mettre en oeuvre des réformesqui garantissent la vigueur» du secteur bancaire au pays.

Rick Waugh a émis ce commentaire dans le cadre de l’examen deslois régissant les institutions financières au pays. «Plusieursquestions ne sont pas abordées dans le document de consultation, et nouscroyons que ce serait une erreur de ne pas saisir l’occasion présentéepar cette ronde de réformes et de retarder l’examen de questionsimportantes jusqu’en 2011», a-t-il lancé.

Rick Waugh exhorte le gouvernement canadien de permettre les fusions bancaires,d’autant plus que la décision politique à cet effet a étéprise en 1999 et que des modifications ont été apportéesen 2001. Il ne manque plus que l’adoption d’une loi encadrant lemécanisme de fusion.

Si le gouvernement reporte encore une fois cette réforme, la situationrisque d’être périlleuse, car la concurrence, elle, ne lésinepas, dit Rick Waugh. «Si les entreprises, ici au Canada, disposaient desoutils et de l’environnement leur permettant de faire face à desconcurrents acharnés sur les principaux marchés mondiaux, la prospéritééconomique future serait assurée. Les banques canadiennes doiventavoir les moyens d’assurer leur croissance et d’aider celle dessociétés canadiennes.»

Les banques emploient près d’un quart de million de Canadienset investissent plus de 100 millions de dollars par année dans toutesles régions du pays. L’an dernier, elles ont versé 11,2milliards de dollars à leurs fournisseurs de biens et services. Les sixplus grandes banques ont payé pour 7,6 milliards de dollars d’impôtau Canada.

«La plupart des Canadiens détiennent, directement ou non, desactions des banques et ont bénéficié d’excellentsrendements», a indiqué Rick Waugh.