Gestionnaires en direct – Calme plat en vue pour les rendements obligataires

Par La rédaction | 11 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La reprise des marchés obligataires ne sera pas à la hauteur du cycle précédent, prévient Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenu fixe mondiaux chez Gestion d’actifs CIBC.

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« On entend la Fed et la Banque du Canada mentionner discuter du fait que les taux d’intérêt ne reviendront pas dans les hauteurs du cycle haussier précédent. Ceci est notamment dû à une croissance plus lente et à vieillissement de la population », explique Patrick O’Toole.

Selon l’expert, le « nouveau normal » est une croissance réelle de 2%, plutôt que 3 ou 3,5 comme par le passé. Cela signifie que les taux directeurs ne seront pas réhaussés autant que par le passé. En conséquence, les rendements obligataires seront plus bas. Mais à quel point ?

« Par le passé, on a vu des « taux réels » qui prenaient en compte la croissance du moment et y ajoutaient 2% pour compenser l’inflation. On offrait cela aux investisseurs parce qu’il y avait beaucoup de concurrence pour obtenir leurs capitaux. Ce n’est plus le cas », dit Patrick O’Toole.

« Tant que les taux directeurs à court terme seront bas, les taux obligataires et les taux hypothécaires le seront aussi. Quand la Fed augmentera ses taux, la plupart des bons du trésor à 90 jours offriront simplement un retour sur l’inflation, sans aucun rendement réel. Et le phénomène sera similaire au Canada », entrevoit l’expert.

« Les rendements obligataires nord-américains seront plus bas que par le passé tout au long du cycle en cours. Le contexte démographique fait que malgré la reprise de l’économie américaine et la santé du dollar américain, les rendements seront positifs mais sans comparaison avec ce qu’on a vu par le passé. »

La rédaction