Gestionnaires en direct – Deux banques centrales, deux mesures (EN FRANÇAIS)

Par La rédaction | 9 avril 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les obligations canadiennes devraient attirer la faveur des investisseurs, car contrairement aux États-Unis, nos taux directeurs ne risquent pas d’augmenter de sitôt, observe Pablo Martinez, gestionnaire de portefeuille à Gestion globale d’actifs CIBC.

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« Historiquement, les banques centrales ont un impact sur les obligations à travers le contrôle du taux directeur, mais leur rôle s’est amplifié à la suite de la crise financière lorsqu’elles ont instauré des instruments inédits pour stimuler l’économie », note Pablo Martinez.

Selon l’expert, les gestionnaires de portefeuille obligataires se doivent aujourd’hui de consacrer une place très importante aux stratégies des banques centrales. On l’a vu avec la politique d’apaisement quantitatif de la Fed, reprise récemment par la Banque centrale européenne.

Or, en Amérique du Nord, on trouve deux banques centrales aux priorités complètement différentes.

« L’économie canadienne, qui montrait déjà des signes de faiblesse, a été prise de court par la chute des prix du pétrole et des matières premières. Cela a mis un gros frein au développement », constate Pablo Martinez.

« Nous sommes des exportateurs nets de pétrole, contrairement aux États-Unis. La chute des prix est favorable à la consommation chez les Américains, mais au Canada, elle a un impact négatif sur l’immobilier, les ventes au détail et autres indicateurs », explique-t-il.

D’où la décision de la Banque du Canada d’abaisser ses taux directeurs cet hiver.

« Nos consommateurs ont déjà un fort taux d’endettement, notre immobilier semble s’essouffler, et nos gouvernements réduisent leurs dépenses, qu’il s’agisse du fédéral ou des provinces populeuses. Cela n’est pas bon pour la croissance du PIB », juge Pablo Martinez.

Conclusion : les obligations canadiennes devraient mieux performer dans l’avenir.

« Les taux au Canada ont beaucoup moins de chance d’augmenter qu’aux États-Unis, où la situation d’urgence est clairement terminée. La Fed attend juste le moment adéquat pour modifier ses taux. »

La rédaction