Gestionnaires en direct – Il n’y a pas que les États-Unis dans la vie (EN FRANÇAIS)

Par La rédaction | 5 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien que les actions américaines soient en très bonne santé et promettent de le rester, il est important de se diversifier sur les marchés mondiaux, avance Jean-Baptiste Nadal, gestionnaire principal de portefeuille pour Metropolitan West Capital à Newport Beach (Californie).

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« Le niveau de valorisation du marché des actions américaines a augmenté ces dernières années. À 17,5 fois les profits de 2015, le marché est correctement évalué. Il n’est donc pas nécessaire d’adopter une démarche défensive », explique Jean-Baptiste Nadal.

L’expert énumère les preuves de la robustesse du marché : des entreprises en très bonne santé, une économie en croissance contrôlée avec aucun signe de récession à l’horizon, des taux d’intérêt bas qui devraient le rester malgré la perspective d’une hausse modérée, et un dollar fort qui devrait lui aussi le rester étant donné les politiques des banques centrales japonaise et européenne. Toutefois, il ne faut pas bouder pour autant les marchés mondiaux, insiste-t-il.

« L’émergence d’occasions dans les marchés d’actions hors des États-Unis devrait entraîner des remaniements de portefeuille. La diversité géographique n’a pas apporté d’avantages réels ces dernières années, mais aujourd’hui il est intéressant d’augmenter son exposition aux régions qui ont déçu dernièrement, comme l’Europe et les pays émergents », dit M. Nadal.

« Les marchés américains nous ont habitués à une faible volatilité, néanmoins cela devrait changer depuis que la Fed a entamé une politique moins accommodante. C’est le moment de renforcer les positions à la baisse et d’utiliser les hausses passagères pour vendre certains titres et investir dans la diversification », poursuit-il.

« Les marchés d’actions hors des États-Unis devraient générer de meilleures performances. Les fondamentaux des marchés émergents sont solides, qu’il s’agisse de la démographie, des besoins en infrastructures, ou de la hausse du niveau de vie. Quant à l’Europe, elle fait l’objet d’un scepticisme généralisé, mais celui-ci est un peu exagéré. L’Europe a les moyens de résoudre ses problèmes structurels; la Banque centrale européenne est décidée à accroître la liquidité monétaire, et les gouvernements vont être forcés malgré eux d’engager les réformes nécessaires. »

La rédaction