Gestionnaires en direct – La « grande rotation » n’aura pas lieu

24 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les manchettes ont beau clamer que les investisseurs fuient les obligations pour placer leur argent dans les actions, il n’en est rien si on regarde de plus près, avance Andrew Kronschnabel, gestionnaire de portefeuille chez Logan Circle Partners à Philadelphie.

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« Ce phénomène est exagéré. Ce que nous voyons ici tous les jours, c’est que les fonds d’obligation de haute qualité ont reçu plus de capitaux cette année. Et si ceux à haut rendement en ont perdu, c’est à hauteur de quelques milliards, ce qui est faible par rapport à la taille du marché. »

Selon l’expert, il faut aussi prendre en compte les « flux de capitaux institutionnels » provenant d’importants acheteurs d’obligations de sociétés, comme les compagnies d’assurance ou les fonds de pension.

« Même s’il est impossible de mesurer leur contribution avec exactitude, d’après ce que nous voyons et ce que nous entendons, Ces investisseurs ont injecté massivement des capitaux cette année, ce qui a compensé largement la fuite de capitaux des investisseurs individuels. La seule exception, ce sont les marchés émergents, où il y a moins d’acheteurs institutionnels et où ils sont plus lents à réagir », affirme Andrew Kronschnabel.

« Si on élargit le champ des titres à revenu fixe et qu’on prend en compte les fonds de prêts à effet de levier, on parle d’ajouts de capitaux de plus de 50 milliards. Alors le thème de la grande rotation est vraiment exagéré. Quand on examine les apports de capitaux combinés au réinvestissement massif des coupons de la part des investisseurs institutionnels, l’image des obligations de haute qualité ou à haut rendement va très bien », poursuit l’expert.