Gestionnaires en direct – La guerre des devises crée des opportunités (EN FRANÇAIS)

8 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Jusqu’ici cantonnées à des escarmouches locales, les devises sont maintenant entrées dans une « guerre mondiale » selon Vincent Lépine, vice-président, stratégie économique mondiale pour la répartition globale de l’actif et la gestion des devises chez Gestion globale d’actifs CIBC.

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Rencontré lors de la conférence annuelle d’Investissements Renaissance à Montréal le 24 septembre dernier, Vincent Lépine juge que les chiffres positifs de la croissance mondiale cachent une mutation fondamentale du fonctionnement de l’économie, que ce soit aux États-Unis, en Europe ou en Chine.

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« On vient de vivre la pire crise depuis les années 30, et ça laisse une onde de choc puissante qui force les économies à réajuster leur tir à travers le monde. Les règles du système capitaliste ont changé. Les banques font leur ménage partout, incluant en Chine, où elles sont contrôlées par l’État. »

Bon nombre d’observateurs jugent que la bonne façon d’investir en Chine est dorénavant de miser sur sa consommation nationale. Mais comment s’y exposer efficacement?

« Si vous avez opté pour les mêmes stratégies que par le passé pour vous exposer à la croissance chinoise cette année, vous n’obtiendrez aucun rendement. En identifiant les bonnes thématiques liées à la consommation intérieure, vous pouvez espérer des 15 % », lâche Vincent Lépine.

Selon lui, les banques centrales de par le monde sont entrées dans une guerre où elles se battent « de façon musclée » les unes contre les autres. Et c’est une bonne nouvelle pour quiconque sait identifier les bonnes occasions.

« Par exemple, si une devise est trop faible par rapport à ce que les données fondamentales justifient, il arrivera un moment où la banque centrale ne pourra plus assumer cette position-là », explique Vincent Lépine.

« La pression du marché est assez forte pour forcer les devises à retrouver éventuellement leur équilibre. On l’a vu en Australie et au Canada, où les devises trop fortes ont affecté la productivité et la compétitivité des entreprises jusqu’à provoquer une sortie des capitaux. Tôt ou tard, les investisseurs étrangers finissent par se retirer et la devise s’affaisse pour retrouver son équilibre. »