Gestionnaires en direct – Le rééquilibrage s’impose dans les portefeuilles canadiens

Par La rédaction | 29 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Map of Canada in Canadian flag colors. 3d

Le cours du dollar, le prix du pétrole et l’économie mondiale forcent les investisseurs à diversifier autrement leurs portefeuilles d’actions canadiennes, explique David Picton, chef de la direction de Picton Mahoney Asset Management.

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« Tout d’abord, la fin de la politique américaine d’assouplissement quantitatif a provoqué un peu de volatilité au début de l’hiver. C’est ce qui arrive quand on retire les roues de stabilisation; il faut apprendre à rouler par soi-même pendant un certain temps! Également, la stabilité avait duré trop longtemps, avec des taux d’endettement croissants et des gens qui suivaient un peu trop les mêmes thèmes d’investissement », dit David Picton à titre de mise en contexte.

Mais la principale ombre qui plane sur nos marchés reste l’Europe, où la stabilité et l’inflation étaient promises, mais ne sont pas venues.

« La stratégie européenne consistait à prendre des engagements, mais à ne rien faire, mais ça ne fonctionne plus. Ils doivent laisser de la place au déficit budgétaire, et s’inspirer des États-Unis en adoptant pleinement l’assouplissement quantitatif », dit l’expert alors que la Banque Centrale Européenne vient justement d’annoncer une telle politique.

Les actions canadiennes dans tout cela? Elles sont encore plus déstabilisées, pense David Picton.

« Des pressions déflationnistes nous ont forcés à rectifier notre perspective. Auparavant, nous étions surpondérés dans les secteurs liés à l’expansion économique, comme les matières premières et l’énergie, mais nous misons maintenant sur la stabilité avec les biens de consommation courante », dit M. Picton.

C’est surtout la faiblesse du dollar canadien qui va affecter les entreprises, pense-t-il.

« Si vous vivez en Ontario, par exemple, vous appréciez la faiblesse du dollar parce qu’elle aide les manufacturiers à exporter plus. De nombreux titres canadiens sont ainsi avantagés, hors du secteur des matières premières. Mais celui-ci prend une place si importante dans notre économie que sa santé influence celle de tout le marché. »

La rédaction