Gestionnaires en direct – L’économie canadienne « à deux vitesses » (EN FRANÇAIS)

L’économie canadienne est prise entre des consommateurs mollassons et des exportations solides, explique Luc de la Durantaye, premier vice-président, répartition globale d’actifs et gestion des devises chez Gestion globale d’actifs CIBC.

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« Le Canada tire un peu de l’arrière, en raison d’un ralentissement de la consommation. Le côté positif, c’est que nos voisins du Sud se portent mieux et nos exportations en profitent, avec un dollar plus faible pour les soutenir, et un prix du pétrole qui se stabilise à des niveaux plus élevés qu’anticipé. »

« Ça donne une économie à deux vitesses : ralentie au plan intérieur, mais qui se porte mieux sur le plan des exportations. Au final, nous allons sous-performer face à l’économie américaine », juge Luc de la Durantaye.

Selon lui, les investisseurs devraient s’adapter en conséquence.

« Les politiques monétaires de par le monde sont accommodantes et les taux à court terme vont rester bas, donc tout ce qui est encaisse n’est pas très attrayant, mais tout ce qui est croissance est intéressant, comme les actions. On peut s’attendre aussi à une légère accélération de l’environnement économique, donc les actions plus cycliques qui ont perdu de la valeur en 2013 devraient reprendre du tonus. »

Attention cependant à surveiller le reste du monde, qui va bientôt prendre sa revanche sur la reprise américaine, d’après l’expert.

« Depuis quelque temps, on a vu les marchés boursiers américains surclasser le reste du monde, mais ça ne va peut-être pas se poursuivre car dans les 12 prochains mois l’expansion économique va s’étendre à l’Europe, à la Chine et à certaines économies émergentes qui pourraient surpasser les États-Unis. »