Gestionnaires en direct – Les Canadiens ont-ils droit à leurs « boucles d’or »?

Par La rédaction | 18 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Depuis trois ans, la conjoncture économique mondiale correspond parfaitement à la théorie des « boucles d’or » (goldilocks), soit le mélange idéal entre des politiques monétaires accommodantes et une croissance assez limitée pour éviter la récession sans pour autant causer l’inflation. Or les marchés canadiens ont réagi de façon singulière à ce phénomène, comme l’explique James Lawson, gestionnaire de portefeuille à Picton Mahoney Asset Management.

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« Les petites capitalisations canadiennes ont crû de 8 % en 2013, mais elles ont chuté de 2 % en 2014 et de 8 % en 2015 jusqu’à maintenant. Non seulement le 8 % de croissance n’était pas si impressionnant étant donné le risque associé à ces titres, mais en plus, ces performances ont été inférieures à celles des petites capitalisations américaines », observe James Lawson.

La grosse différence, c’est que 42 % des petites capitalisations canadiennes sont dans l’énergie et les matières premières; une surpondération qui pèse très lourd sur l’ensemble du marché, selon l’expert.

Malgré le contexte favorable des boucles d’or, ces titres ont connu des baisses successives de 11 % en 2013, de 13 % en 2014, et de 19 % en 2015 jusqu’à maintenant. Pendant ce temps, les petites capitalisations dans les autres secteurs ont affiché +33 %, +8 %, et +0 %. Parmi ces derniers, les plus toniques étaient les soins de santé (+34 % dans la première partie de 2015) et les biens de consommation courante (14 %). Cela correspond aux performances des titres américains; mais à l’échelle du marché, ceux-ci sont beaucoup plus diversifiés. Au Canada, l’énergie et les matières premières prennent tant de place qu’elles tirent même vers le bas d’autres secteurs, souligne James Lawson, qui prend pour exemple la chute de certains titres immobiliers liés à des actifs en Alberta.

Pour les investisseurs, la meilleure réaction est, encore et toujours, de diversifier leur portefeuille.

« Les petites capitalisations canadiennes vont offrir une piètre performance dans un avenir proche, entrevoit M. Lawson. Mieux vaut ajouter au mélange des titres américains dans les secteurs des technologies, des soins de santé ou de la consommation, qui sont peu représentés au Canada. »

La rédaction