Gestionnaires en direct – Les prêts à taux fixe dans l’air du temps

6 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les prêts à taux flottants sont un compromis intéressant entre obligations et actions, à condition d’en maîtriser le risque, explique David Wong, directeur général de l’équipe de recherche en gestion de placements chez Gestion d’actifs CIBC.

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« Depuis les années 1990, on a vécu trois périodes durant lesquelles la Fed favorisait les hausses de taux d’intérêt. Dans ce type d’environnement, les prêts à taux flottant ont historiquement offert une meilleure performance que les obligations pour la simple raison qu’ils n’ont pas d’échéance et l’impact sur leur prix est donc minimal », rappelle l’expert.

Selon lui, ces titres sont un format hybride entre l’action et l’obligation, et leur comportement s’apparente un peu aux deux. Alors quand faut-il les conseiller aux investisseurs ?

« L’épargnant doit tolérer un certain niveau de risque car ces titres ont une cote inférieure à la catégorie investissement. Cela dit, quand l’économie se porte bien, leur performance est intéressante. Les actions offrent des rendements supérieurs aux prêts à taux flottant, mais en cas de déclin économique, ces derniers offrent une protection qui compense la différence », détaille David Wong.

En fait, la corrélation entre les actions et les prêts à taux fixe est plutôt basse historiquement, tandis qu’elle est carrément négative vis-à-vis des obligations en raison du fameux taux flottant. Conclusion : ce produit est idéal pour les gens qui recherchent un revenu mais pensent que les taux directeurs vont augmenter prochainement, dit David Wong.

« Il y a dix ans, la mode était aux obligations structurées adossées à des prêts (Collateralized Loan Obligations). En ce moment, les hausses de taux d’intérêt sont dans l’air et c’est pourquoi les investisseurs sont plus intéressés à se protéger contre cette éventualité. »