Gestionnaires en direct – Les titres adossés à des hypothèques reviennent à la mode

Par La rédaction | 5 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tenus pour grands responsables de la dernière crise financière, ces instruments dérivés ont fait amende honorable et sont devenus des placements solides, affirme Jeffrey Gundlach, PDG de Double Line Capital à Los Angeles.

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« Craindre de voir se répéter la crise de 2008-2009, c’est mener une bataille du passé », lâche-t-il. « À l’époque, la communauté financière a sous-évalué les risques élevés d’insolvabilité de ces titres. Or, les conditions actuelles sont très différentes. »

Il y a dix ans, les critères pour accorder une hypothèque étaient très souples, et de nombreux propriétaires en ont obtenu une même s’ils avaient déjà manqué plusieurs paiements de prêt automobile ou de carte de crédit ; une situation inimaginable aujourd’hui, pense l’expert.

« Ces gens spéculaient dans le marché immobilier sans en avoir les moyens. S’ils voulaient le faire maintenant, il leur faudrait un historique de crédit impeccable et une solide mise de fonds », dit Jeffrey Gundlach.

« Avant la crise, on voyait des hypothèques constituant 100% du capital, sans aucune mise de fonds. Celles qui sont titrisées actuellement comportent des mises de fonds de 30 à 40%. Le risque d’insolvabilité des propriétaires est grandement réduit », promet-il.

Autre condition gagnante, selon lui : le bas prix du pétrole, qui permet aux propriétaires d’accorder plus d’argent au remboursement de leur hypothèque.

« Le prochain danger du marché du crédit ne résidera pas dans les hypothèques résidentielles. Il faudrait plutôt voir survenir un cycle d’insolvabilité dans le monde des affaires », poursuit Jeffrey Gundlach.

La rédaction