Gestionnaires en direct – Ne sous-estimez pas la Chine et le Mexique

Par La rédaction | 12 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Portrait of a boy with the flag of China painted on his face.

En 2016, les bonnes affaires se trouveront dans ces deux économies malgré les doutes dont elles font injustement l’objet, selon Michael Reynal, gestionnaire de portefeuille à RS Investments (San Francisco).

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Pendant que d’autres crient à la crise en Chine, Michael Reynal y voit des signes très prometteurs. Les dépenses des consommateurs continuent d’augmenter, comme l’indiquent les ventes d’automobiles ces derniers mois, et plusieurs réformes en cours vont positivement influencer l’économie cette année.

Tout d’abord, le yuan vient d’entrer dans le club très select des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), aux côtés du dollar américain, de l’euro, de la livre et du yen. La devise chinoise va donc pouvoir prendre une bonne place dans les grandes transactions internationales.

Ensuite, fiscalement parlant, le gouvernement chinois « fait preuve de retenue et surveille de plus près les gouvernements locaux », observe Michael Reynal.

« En ce qui concerne les entreprises, il semble que Pékin ne tolérera plus le soutien à perte d’industries moribondes par les gouvernements locaux », poursuit-il.

« Enfin, du point de vue social, les familles sont maintenant autorisées à avoir deux enfants. De nouvelles règles liées à la citoyenneté et à l’inscription des foyers permettront une mobilité accrue de la main-d’œuvre. Cela devrait conduire à des gains de productivité. »

Selon l’expert, le secteur à surveiller en Chine est celui des technologies, qui verront leur rôle s’accroître à mesure que la population vieillit.

Pendant ce temps, au Mexique, les effets de la croissance américaine pourraient se faire sentir bientôt, avec l’aide d’une main-d’œuvre jeune et éduquée qui sait profiter des gains de productivité technologiques, et d’un vent d’entrepreneuriat de plus en plus soutenu par les institutions financières.

Les réformes du secteur de l’énergie sont aussi un facteur-clé pour l’économie, selon l’expert. « Les gens les sous-estiment en raison de la chute des prix du pétrole, mais elles vont bien plus loin que la production pétrolière. Elles portent sur de nombreux aspects de l’énergie, comme la chaîne de valeur de l’électricité et les infrastructures qui y sont liées », dit Michael Reynal.

« Les secteurs à surveiller sont ceux des biens de consommation et certaines industries. Par contre, la reprise des matériaux de base est incertaine, surtout en début d’année. Si la croissance mondiale se maintient et si le marché reprend confiance envers la Chine, alors les matériaux de base et l’énergie devraient prendre un virage positif au deuxième semestre. »

La rédaction