Gestionnaires en direct – Obligations à haut rendement : soignez votre angle mort

Par La rédaction | 14 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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On parle souvent de l’importance de la diversification, mais dans le cas des obligations à haut rendement, elle doit aller au-delà des simples critères de secteurs ou de régions, explique Nicholas Leach, vice-président à CIBC Gestion d’actifs.

« Nous détenons plus 200 titres dans notre portefeuille obligataire à haut rendement, dans le but d’assurer une forte diversification, mais cela ne suffit pas. Ce marché comprend plus de 1000 émetteurs, pour plus de 2200 titres. C’est bien plus que le marché des actions canadiennes, ou même que le S&P 500 », dit Nicholas Leach.

« Nos plus fortes positions dans le fonds correspondent à des émetteurs de qualité, des joueurs d’envergure avec de bonnes notations, qui tendent à être les plus liquides. Donc ce ne sont pas des paris risqués, ce sont des investissements sûrs », poursuit-il.

Or, si le fonds géré par M. Leach compte 200 titres, ils ne proviennent que de 110 émetteurs. Il n’est donc exposé qu’à environ 10 % du marché. Sa solution pour se protéger davantage : diversifier sur le le plan de l’émetteur lui-même, qu’il s’agisse des termes ou des capitaux.

« On peut par exemple avoir deux obligations du même émetteur : une à 1 an, l’autre à 10 ans. Leur comportement sera différent sur le marché, à mesure que les taux évoluent. On peut aussi avoir un titre à notation élevée et un autre à moindre notation, tous deux du même émetteur. Ils réagiront différemment aux fluctuations des écarts de crédit », explique Nicholas Leach.

« On doit souvent composer avec des angles morts sur le marché du haut rendement. Il est donc essentiel de se préparer à toute éventualité. »

La rédaction