Gestionnaires en direct – Pétrole, gaz et potasse : la trinité de l’incertitude (EN FRANÇAIS)

3 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les titres canadiens du pétrole, du gaz et de la potasse font face à une grande incertitude, explique Domenic Monteferrante, premier vice-président, actions canadiennes chez Gestion globale d’actifs CIBC.

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« Le secteur de l’énergie canadienne est complexe et influencé par de nombreux facteurs incluant les prix globaux de l’énergie, l’évolution des politiques gouvernementales, et les fusions-acquisitions. L’augmentation de la production domestique des Américains et leur accessibilité aux pipelines canadiens font baisser les prix pour les producteurs de chez nous, et ils ont réagi en multipliant les stratégies de transport ferroviaire, naval et fluvial, mais l’incertitude demeure à long terme. »

Du côté du gaz naturel, la situation est encore moins rose pour les producteurs canadiens car les prix ont baissé à la suite de la hausse de l’offre en provenance de la formation Marcellus aux États-Unis, rappelle Domenic Monteferrante.

« Cela force les producteurs canadiens à accélérer leur développement d’usines de gaz naturel liquéfié sur la côte ouest pour répondre à la demande asiatique d’ici la fin de la décennie. Mais tous les projets ne peuvent pas être construits et c’est encore trop tôt pour identifier les gagnants et les perdants. »

Pour la potasse, rien ne va plus depuis que le producteur russe Uralkali s’est retiré du groupe de marketing Belarusian Potash Co. (BPC) pour se libérer des stratrégies de prix sur volume, explique l’expert.

« Les prix mondiaux de la potasse sont sous pression. Les nouveaux projets de mines ont donc été annulés, mais les dépenses pour les extensions de mines existantes ont déjà été engagées, et la capacité de production devrait augmenter d’ici trois ans à raison de 2 à 3 % par année. Les producteurs auront donc du mal à rester rentables. L’Inde et le Brésil sont de gros importateurs de potasse, mais ils font face à des problèmes d’amortissement de devises qui limiteront l’augmentation de la demande. Les titres liés aux engrais devraient donc stagner jusqu’à ce que la demande rejoigne lentement l’offre. »