Goldman Sachs dans la mire des autorités américaines

Par Laurence Hallé | 12 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La banque d’affaires Goldman Sachs fait l’objet d’une enquête des autorités américaines concernant ses activités de courtage à fréquence élevée et ses pratiques de recrutement à l’étranger, indique-t-on dans un document réglementaire déposé vendredi.

Le gouvernement américain soupçonne Goldman Sachs et d’autres banques de manipuler les marchés boursiers avec le courtage à haute fréquence, une procédure permettant aux firmes d’acheter et de vendre des actions avant d’autres investisseurs.

Une telle pratique procurerait un avantage injuste aux banques, les transactions faites quelques secondes plus tôt que d’autres investisseurs pouvant se traduire par des pertes ou des gains de millions de dollars. Plusieurs voix se sont élevées pour demander un resserrement des règles encadrant cette activité afin d’éviter les abus.

Le procureur général des États-Unis, Eric Holder, avait confirmé en avril que le département de la Justice enquêtait sur ce type de courtage, mais le dépôt réglementaire de vendredi ne précise pas quelle agence mène l’enquête dans le dossier de Goldman Sachs.

Recrutement illégal?

L’institution fait aussi l’objet d’une enquête pour ses activités de recrutement outre-mer, qui pourraient contrevenir à la Loi sur les pratiques de corruption à l’étranger (FPCA). En 2013, le New York Times dévoilait qu’une autre banque majeure, JPMorgan Chase, entretenait des liens étroits avec la famille de l’ancien premier ministre chinois Wen Jibao et avait embauché sa fille pendant deux ans à titre de consultante.

Les autorités américaines soupçonnent certaines banques américaines d’avoir tiré profit de pratiques de recrutement illégales, notamment en obtenant des contrats.

Dans le document déposé vendredi, Goldman Sachs précise par ailleurs que ses dépenses juridiques dans ce dossier seront élevées et que 100 millions de dollars ont été ajoutés à la somme initialement prévue à cette fin, soit 3,6 milliards de dollars américains.

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Laurence Hallé