Gouvernance des régimes de retraite : quatre améliorations à apporter

10 juin 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(10-06-2005)Selon une étude menée par la firme Towers Perrin,les employeurs canadiens accordent plus d’attention que jamais àla gouvernance de leurs régimes de retraite.

Towers Perrin constate que, au cours des dernières années, lespromoteurs ont mis l’accent sur la gestion des risques financiers. Laconception, le provisionnement, le placement et la comptabilité ont faitl’objet d’améliorations notables.

«Toutefois, des processus de gestion financière bien conçusne suffisent pas à contenir tous les risques inhérents aux régimesde retraite», dit Jacques Lafrance, sociétaire de Towers Perrin.Les promoteurs et les participants doivent composer avec de nombreux types derisques que ces processus seuls ne peuvent identifier.

L’un des meilleurs moyens de gérer adéquatement les risquesconsiste à concevoir et à mettre en oeuvre un processus de sainegouvernance, visant des aspects comme l’imputabilité, la transparence,la gestion des risques qu’assument les intervenants de même quele maintien d’un suivi continu et la mesure du rendement, selon les perspectivestant du promoteur que du participant, a indiqué Jacques Lafrance.

Les entreprises sondées ont identifié quatre types de mesuresqui devraient améliorer la gouvernance des régimes de retraite:

1. Produire une documentation plus claire sur les rôles et les responsabilitésliés à la gouvernance des régimes de retraite. Selon lesdonnées de l’étude, les promoteurs de régimes àprestations déterminées sont plus susceptibles d’avoir ladocumentation appropriée en matière de gouvernance que les promoteursde régimes à cotisation déterminée.

2. Instaurer des normes de rendement plus rigoureuses. Un tiers des entreprisesont indiqué que des normes de rendement plus rigoureuses devaient êtreen place pour toutes les parties intéressées, notamment les gestionnairesde placements, les fiduciaires/dépositaires, les tiers administrateurs,les actuaires, le personnel responsable des régimes de retraite àl’interne et les administrateurs des régimes.

3. Améliorer les rapports au conseil. Les administrateurs des régimesdoivent hausser la qualité des rapports présentés au conseilet en produire plus souvent. Towers Perrin indique que seuls 48 % des participantsau sondage remettent au conseil un rapport annuel sur le régime de retraite.De même, moins de la moitié des entreprises sondées transmettentau conseil de l’information sur les prévisions financières,la conformité aux politiques clés du régime, les conflitsd’intérêts, la production de rapports, la gestion des fournisseursou l’évolution du nombre de participants et des donnéesdémographiques.

4. Améliorer les processus de gestion des risques pour les participants.Quelque 47 % des répondants n’ont pas de démarches précisespour gérer le risque d’insuffisance des revenus de retraite, situationqui pourrait être notamment attribuable à la conception du régimeou à une connaissance insuffisante des placements parmi les participants.