Handicapés : une planification financière est essentielle

Par La rédaction | 1 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un bon plan financier peut contribuer à réduire « considérablement » la pression financière sur les 3,8 millions de Canadiens atteints d’un handicap, ainsi que sur les personnes qui les aident, indique une étude publiée hier par l’Institut Info-Patrimoine BMO.

Ce document prévoit aussi qu’en raison du vieillissement de la population, la proportion de Canadiens qui deviendront handicapés va augmenter. Actuellement, 42,5 % des plus de 75 ans affirment déjà qu’ils sont atteints d’une certaine forme d’invalidité, les plus courantes étant la perte auditive, les problèmes de mobilité et la perte de mémoire.

Prévoir l’éventualité d’un handicap

Dans ce contexte, il est important de prendre conscience des répercussions qu’un tel événement peut avoir sur leur situation personnelle et financière, souligne BMO : « Tout plan financier devrait tenir compte de l’éventualité d’un handicap, de manière à protéger la personne et sa famille contre les imprévus. »

Malheureusement, remarque l’institution, peu de Canadiens tiennent compte des répercussions financières qu’ils pourraient subir si cela leur arrivait ou s’ils devaient s’occuper d’un membre de leur famille devenu invalide.

Or, la baisse du revenu, lorsqu’elle s’ajoute à une hausse des dépenses due à une infirmité, peut faire échouer un plan financier. Ainsi, quelqu’un « ayant un plan prévu pour durer au moins jusqu’à 90 ans pourrait avoir épuisé toutes ses économies dès 77 ans ».

Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI)

Effectué dans le cadre de l’enquête, un sondage révèle par ailleurs que les principaux instruments utilisés pour améliorer la condition financière des handicapés sont le testament (35 %), la procuration (32 %), le compte d’épargne libre d’impôt (32 %), le compte de placements (27 %) et le Régime enregistré d’épargne-invalidité (5 %).

Encore mal connu, ce dernier a les faveurs de l’étude, qui en recommande l’usage aux personnes souffrant d’infirmité.

Pour avoir le droit d’ouvrir un REEI, précise BMO, le client doit d’abord être admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées, un crédit non remboursable qui procure un allégement fiscal en cas de déficience grave et prolongée des fonctions physiques ou mentales.

L’avantage de ce régime, souligne l’institution financière, c’est que tous ceux qui veulent apporter leur aide peuvent y cotiser.

À noter que le REEI est exclu du calcul de la plupart des prestations provinciales d’invalidité et de complément du revenu et que son titulaire peut déterminer lui-même comment utiliser les sommes qu’il retire.

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La rédaction