Il perd 1 G $US après l’élection de Trump

George Soros lors d’une conférence en Malaisie en 2006. (Photo : Jeff Ooi/LensaMalaysa.com)

L’élection de Donald Trump risque de rester longtemps en travers de la gorge de George Soros. Déjà, la victoire du candidat républicain signifiait la défaite de la candidate soutenue activement par Soros, la démocrate Hillary Clinton.

Mais voici que le Wall Street Journal nous apprend que le célèbre investisseur a aussi perdu près d’un milliard de dollars américains en ratant la montée spectaculaire des marchés boursiers dans la foulée de l’élection de l’ex-vedette de téléréalité. Le financier de 86 ans, fondateur du célèbre Quantum Fund, s’était montré très prudent dans ses positions. Or, la forte volatilité entraînée par la nouvelle de l’élection de Trump a fait bondir Wall Street et le dollar américain. Les positions conservatrices de George Soros lui ont donc fait perdre une somme presque équivalente à celle gagnée par Carl Icahn, fier supporter de Donald Trump, qui avait anticipé, lui, les mouvements de marché. Tout roulait pour les républicains ce soir-là, il faut croire.

Le S&P 500 a monté de 5,6 % depuis l’élection présidentielle américaine. George Soros s’est résigné à sortir de plusieurs de ses positions prudentes vers la fin de 2016, limitant les pertes du portefeuille qu’il gère lui-même. Très diversifié, le portefeuille géré par son groupe d’investissement familial (family office) a mieux performé, gagnant près de 5 % l’année dernière.

L’ancien bras droit de Soros, Stanley Druckenmiller, a lui aussi bien anticipé la hausse des marchés et aurait fait des gains substantiels, selon des sources anonymes. En novembre 2016, il affichait une belle confiance envers les marchés, soutenant notamment que l’euro pourrait passer sous les 82 cents américains et que les rendements des bons du Trésor américain de dix ans devraient augmenter au cours des deux prochaines années.

Il s’agit du même Druckenmiller qui a aidé Soros à gagner un milliard de dollars américains en misant contre la Livre sterling en 1992, un coup fumant resté dans les annales de la Bourse. L’an dernier, il a enregistré un gain (+10 %) deux fois supérieur à celui de son ancien mentor. Sa société, Duquesne Capital Management, affiche des gains annuels de 30 % entre 1986 et 2010. L’élève aurait-il dépassé le maître?

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