Immobilier : l’embellie se poursuit à Montréal

Par La rédaction | 14 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Immobilier : portrait de l’accès à la propriété au Québec

Le marché immobilier a poursuivi son embellie au deuxième trimestre à Montréal avec une augmentation des prix de 3,5 % comparativement à la même période en 2015, indique une étude publiée hier par Royal LePage.

Selon cette enquête, le prix médian des différents types de propriétés dans la grande région métropolitaine atteint désormais 344 620 $.

Plus spécifiquement, le prix des maisons de plain-pied a connu une hausse de 2,5 % par rapport au deuxième trimestre de l’an dernier pour s’établir à 283 755 $, tandis que celui des appartements en copropriété a aussi légèrement augmenté (+1,4 %, à 283 710 $).

La progression la plus spectaculaire reste celle des maisons à deux étages (cottages), puisque leur valeur a progressé de 5,1 % en l’espace d’un an, à 437 378 $.

VERS UN MARCHÉ PLUS ÉQUILIBRÉ

Si l’on en croit Royal LePage, ces augmentations indiquent le début d’une transition d’un marché d’acheteurs vers un marché plus équilibré pour le marché de la copropriété et des maisons de plain-pied, alors que le segment des deux étages pointe vers un marché de vendeurs.

« Pour un deuxième trimestre consécutif, le marché a pris de la vigueur avec des augmentations de prix plus marquées que ce que nous avons observées ces dernières années », indique Dominic St-­Pierre, directeur principal de la firme pour la région du Québec.

LES MAISONS À DEUX ÉTAGES ONT LA COTE

« Les acheteurs sont particulièrement au rendez-vous du côté des maisons à deux étages, les prix et les ventes étant en forte progression pour ce type de propriété », ajoute-t-il, précisant que « si la tendance se maintient, ce marché pourrait tendre vers un marché de vendeurs d’ici la fin de 2016 ».

L’étude constate aussi « un retour en force du marché de la revente de copropriétés », avec un inventaire à la baisse et des ventes à la hausse.

« À Montréal, la surabondance de l’offre d’appartements en copropriété, générée par la construction de nombreux projets au fil des ans, tend à se résorber », explique Dominic St-Pierre.

C’est au centre-ville que la progression de la valeur des maisons à deux étages est la plus importante, avec un prix médian de 562 501 $ (+8,7 % par rapport au deuxième trimestre de 2015), mais les hausses sont supérieures à 3 % dans l’ensemble de la grande région métropolitaine, à l’exception de Laval, où le prix médian des cottages a perdu 1,7 %.

DES PRÉVISIONS REVUES À LA HAUSSE

Constatant que « l’environnement des bas taux hypothécaires, jumelé à un climat économique amélioré et à un marché de l’emploi plus fort, ont contribué à accroître la demande envers le marché immobilier résidentiel », Royal LePage a revu ses prévisions à la hausse pour cette année.

La firme anticipe ainsi désormais une augmentation des prix dans la région de Montréal de 3 %, avec un prix médian des propriétés de 350 400 $, ainsi qu’une hausse de 4 à 5 % du nombre de transactions par rapport à l’année dernière.

« La beauté du marché immobilier montréalais est qu’à la différence de l’effervescence impressionnante des marchés de Toronto et Vancouver, il s’apprécie de manière constante », conclut Dominic St-Pierre.

Toujours au deuxième trimestre, les prix médians des propriétés de tous types ont également enregistré une légère progression dans d’autres villes du Québec. Ils ont par exemple atteint 268 368 $ dans la Capitale-Nationale (+2,8 %) et 240 343 $ à Sherbrooke (+3,2 %).

AILLEURS AU CANADA

Ailleurs au Canada, le marché immobilier résidentiel a poursuivi une solide croissance, affichant la plus forte hausse annuelle nationale en cinq ans, selon Royal LePage. Ainsi, le prix d’une maison au pays a augmenté de 9,2 % sur 12 mois, pour s’établir à 520 223 $.

« Nos modèles de prévisions, qui s’orientaient vers un ralentissement graduel de l’immobilier au courant de l’année, comprenaient aussi une hausse modeste du coût des emprunts. Toutefois, une série de perturbateurs sociaux et économiques ont entraîné de nouveaux risques et très vraisemblablement la possibilité que la Banque du Canada maintienne les taux d’intérêt à la baisse pour l’instant », commente Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

Son pronostic? Comme très peu de secteurs sont aussi sensibles aux taux d’intérêt que l’immobilier, l’analyste ne perçoit même pas « l’ombre de la moindre correction pour le marché de Toronto ou le très actif marché de Vancouver en 2016 ».

L’investissement étranger à Montréal est peu important

Le niveau d’investissement étranger dans l’immobilier de la grande région métropolitaine est « relativement faible », indique un rapport publié hier par la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

À partir de ses propres données ainsi que celles du registre foncier et du rôle foncier, la SCHL précise qu’il est concentré dans le segment de la copropriété, plus particulièrement dans les secteurs centraux de la ville.

Les informations dont elle dispose montrent que « les investisseurs étrangers ne sont pas plus nombreux dans les immeubles de copropriétés récents ou de plus grande taille ». De même, la majorité d’entre eux ne détiennent qu’une seule propriété sur le territoire de la ville.

Conclusion de la SCHL : « Étant donné le faible nombre d’investisseurs étrangers sur le marché immobilier montréalais, les risques reliés à leur présence sont limités dans l’ensemble. »

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