Immobilier : les ventes restent stables en novembre

Par La rédaction | 16 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les ventes résidentielles au pays sont restées stables en novembre par rapport au mois précédent, selon les données publiées hier par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), qui regroupe quelque 109 000 courtiers et agents immobiliers.

Les transactions ont augmenté dans la moitié des marchés de l’habitation locaux, notamment à Montréal. Ces hausses ont toutefois été atténuées par la baisse mensuelle enregistrée dans la région du Grand Toronto.

Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont été de 2,7 % supérieures aux niveaux rapportés au cours de la même période en 2013. De leur côté, les ventes réelles (non désaisonnalisées) effectuées depuis le début de l’année ont grimpé de 5 % par rapport aux niveaux enregistrés au cours des 11 premiers mois de 2013.

« Un marché équilibré »

Toujours en novembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l’échelle nationale s’est élevé à 56 %. Même si le marché de l’habitation s’est resserré très légèrement par rapport aux trois mois précédents, période durant laquelle la moyenne s’élevait à 55,7 %, « la tendance générale du ratio indique que l’ensemble du marché reste fermement enraciné en territoire équilibré depuis les quatre derniers mois », précise l’ACI.

Selon l’Association, on parle d’un « marché de l’habitation équilibré » lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 % et 60 % ; les résultats au-dessus ou en dessous de ces valeurs indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable au propriétaire-vendeur et à l’acheteur, respectivement.

En novembre, le ratio se situait dans cette fourchette dans près de 60 % des marchés locaux.

Par ailleurs, indique l’ACI, les hausses de prix se sont maintenues entre 5 % et 5,5 % depuis le début de l’année.

Prix moyen : 413 649 $

Ce sont les maisons unifamiliales à deux étages qui ont continué à afficher les hausses les plus importantes d’une année à l’autre (6,79 %), suivies par les maisons en rangée (5,63 %). De son côté, la croissance des prix a été plus modeste pour les unifamiliales à un étage (+4,20 %) et les appartements (+3,18 %).

Comme cela avait été le cas au cours des derniers mois, les hausses les plus importantes des prix d’une année à l’autre ont été enregistrées à Calgary (+8,53 %), dans le Grand Toronto (+7,73 %) et dans le Grand Vancouver (+5,69 %). En revanche, ils sont restés stables dans le Grand Montréal.

Quant au prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays, il a atteint 413 649 $, soit une hausse de 5,7 % comparativement à novembre 2013.

Les prévisions de l’ACI pour 2015

L’ACI vient de réviser à la hausse ses prévisions en matière de ventes résidentielles pour 2014 et 2015.

La raison? D’une part, les taux hypothécaires demeurent à leur plus bas niveau historique depuis l’été ; d’autre part, « le marché est resté plus vigoureux pendant sur une période plus longue qu’on ne l’avait prévu auparavant et il ne montre aucun signe manifeste d’affaiblissement ».

Toutefois, précise l’ACI, cette révision à la hausse « provient presque entièrement de la force et du dynamisme des ventes dans la plupart des marchés de la Colombie-Britannique et dans une grande partie de l’Ontario », qui représentent à elles seules plus de la moitié des ventes nationales anticipées.

Vers un ralentissement en 2015

Ainsi, les ventes devraient atteindre 481 300 logements en 2014 (+5,1 % en un an). La Colombie-Britannique affichera la plus importante augmentation annuelle des ventes (14,5 %), suivie par l’Alberta (9,3 %). De leur côté, les ventes annuelles en Ontario devraient se chiffrer à 3,6 % au-dessus des niveaux de 2013, tandis que celles prévues au Québec (-0,1 %) se maintiendront près des niveaux de l’an dernier.

En 2015, les ventes à l’échelle nationale devraient atteindre 485 200 logements, soit une hausse annuelle de 0,8 %. Le Québec (+1,2 %), l’Ontario (1,1 %), la Colombie-Britannique (0,5 %) et l’Alberta (0,1 %) ne devraient voir que peu de changement pour l’année, « ce qui reflète une tendance à la hausse en 2014 suivie d’une tendance au ralentissement en 2015 », précise l’ACI.

Pour sa part, le prix moyen des maisons devrait augmenter de 0,9 % pour s’établir à 409 300 $. Au Québec, l’augmentation sera inférieure à 1 %.


La rédaction