Incertains, les investisseurs canadiens

Par Ronald McKenzie | 5 janvier 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Interrogés sur leurs sentiments vis-à-vis de l’économie canadienne plus, plus de la moitié des investisseurs (55%) adoptent un point de vue neutre. Cette hésitation semble indiquer que l’incertitude persiste, croit la Banque Scotia, commanditaire de l’étude.

D’autres comportements des investisseurs canadiens renforcent la thèse de l’incertitude. Par exemple, les motifs qu’ils invoquent pour encaisser leurs placements ont changé. En effet, la proportion de ceux qui remboursent une hypothèque et d’autres dettes est passée de 19% à 25% entre 2008 et 2009. En 2008, les dépenses courantes représentaient le motif principal des retraits (24% en 2009 comparativement à 29% en 2008).

Autre signe de l’ambivalence des investisseurs: 41% d’entre eux ont placé la totalité de leur capital dans des régimes enregistrés de retraite, alors que cette proportion s’établissait à 29% l’année précédente. «Pour reconstituer leurs épargnes, de nombreux investisseurs choisissent de tirer parti des avantages fiscaux offerts par les régimes enregistrés», souligne la Banque Scotia. En règle générale, les Canadiens sont demeurés tièdes à l’endroit des marchés. En fait foi cette diminution de 14% du nombre de Canadiens qui achètent habituellement des produits financiers, qu’ils soient enregistrés ou non.

Par ailleurs, l’étude de la Scotia a permis de découvrir que 54% des investisseurs canadiens détiennent des fonds communs, ce qui en fait l’instrument de placement le plus couru, même si ces fonds ont perdu 11% de leur popularité depuis l’an dernier. Les comptes d’épargne attirent 6% plus d’investisseurs, se classant ainsi au deuxième rang (50%) des produits les plus demandés, tout juste derrière les fonds communs.

Fait à noter, malgré l’incertitude économique et les pertes, la proportion d’investisseurs qui prévoient prendre leur retraite avant 65ans est passée de 43% au cours de 2008 à 49% en 2009.

Si vos clients vous posent davantage de questions que d’ordinaire, n’en soyez pas surpris. Plus du tiers (37%) des participants ont dit qu’ils surveillent maintenant leurs placements de plus près.

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